La question mérite d’être posée au regard des interrogations qui surviennent à la suite de la présence prolongée du gouverneur du Sud-Kivu à Kinshasa, alors qu’il devrait se retrouver dans sa province.

L’épisode de l’année dernière qui a semé confusion et crée l’imbroglio autour de sa déchéance et sa réhabilitation est loin de se terminer ; car tout porte à croire que le sort de Théo Ngwabidje Kasi est entrain d’être scellé au niveau de la vice-primature de l’intérieur, sécurité et affaire coutumière.

Son rappel à Kinshasa pourrait paraître une stratégie pour le fragiliser de plus belle manière.

Est-il sur les mêmes traces que Zoé Kabila, ex-gouverneur du Tanganyika, (destitué après son long séjour à Kinshasa venu répondre à l’invitation du ministre de l’intérieur) et Richard Muyej , ancien gouverneur de Lualaba ( venu en consultation auprès du vice- premier ministre, ministre de l’intérieur) tous rappelés dans la capitale pour concertation avec Gilbert Kankonde, alors vice-Premier Ministre de l’intérieur.

Oui peut- on le croire quand l’on sait depuis un temps, Daniel Aselo, actuel patron de la territoriale ne s’est pas du tout démarqué de son prédécesseur dans la gestion de conflits au niveau provincial.

Les mêmes modes opératoires sont souvent utilisés dans le cas échéant ( Kongo-central).

Zoé Kabila et Richard Muyej sont restés bloqués pendant longtemps et n’ont jamais rencontré celui qui les avait invité semble- t- il ; c’est la déchéance et les intérims qui ont été organisés par Gilbert Kankonde, les arrêts rendus par la cour constitutionnelle après tant de recours pas été exécutés en leur faveur.

Bien que du côté Théo Ngwabidje on semble s’appuyer sur l’arrêt rendu par les instances judiciaires de Bukavu en date du 06 décembre 2021, réhabilitant le gouverneur qui n’a pas voulu selon ses proches “se rebeller contre le vice-premier ministre de l’intérieur qui l’a rappelé à Kinshasa pour consultation”, rassure t- on.

Est-ce qu’il ne subira pas le même sort que les autres ? L’avenir nous en dira plus.

JP.