La coalition Lamuka a organisé, le mardi 11 octobre 2022, la cérémonie de passation de pouvoir à la tête de cette coalition. Adolphe Muzito a cédé le présidium à Martin Fayulu. Élément frappant lors de cette cérémonie, l’absence de ces deux leaders, qui du reste, étaient représentés par les secrétaires généraux de leur deux partis politiques respectif à savoir, Blanchard Mongomba pour le Nouvel Élan et Devos Kitoko pour le compte de Ecidé.
Une cérémonie teintée d’incohérence dans les discours de ces deux représentants. Si pour Mongomba il y aurait de divergences lors de discussions au niveau de la cellule politique, Kitoko par contre se refuse de parler de divergences. Constat, la passation du flambeau s’est fait sans le communiqué final, ce qui confirme la thèse d’une séparation latente entre ce deux opposants à Félix Tshisekedi.
Devant ses frères du grand Bandundu, précisément à Popokabaka, Adolphe Muzito parti dans le cadre de sa campagne pour la paix au regard de conflits ethniques qui sévissent dans ce coin de la République, a tenu à fixer l’opinion sur le vrai problème qui pousserait, peut-être le mariage Lamuka au divorce.
“ Moi aussi j’ai une base. Si je vais à ce que ma base puisse me donner des voix, je dois aussi m’assumer ! Même si je veux retirer pour lui (Fayulu) ou vice versa. Je ne dois pas partir comme ça, sinon le peuple ne va pas me respecter. Le peuple doit savoir qu’il est normal que chaque parti puisse avoir ses propres alliances, eux (Ecidé) ne veulent que nous puissions mettre cet élément dans le communiqué final. C’est cela la base de nos problèmes”, a déclaré Adolphe Muzito.
Les violons sont loin de s’accorder.
Prince Epenge, président de l’ADD/Congo, un autre parti politique membre de la coalition Lamuka estime, quant à lui, que , il serait préférable, hormis le point précité, que désormais la présidence rotative de Lamuka ne se fasse plus que entre Muzito et Fayulu, les autres partis membres de la coalition devraient aussi l’exercer.
“ En fonction de principes de continuité, nous allons poursuivre les discussions au seins de la cellule politique sous le mandat de Martin Fayulu ”, soutien par ailleurs Devos Kitoko, qui reste quand même confiant.
Les prédictions négatives sur une potentielle vie éphémère de la coalition Lamuka sous le leadership de Muzito et Fayulu semblent prendre corps. Pour certains avertis du monde politique, le divorce ne qu’une question des jours, si pas des heures. Mais à en croire un analyste, la politique se traduit aussi par les manifestations de ses ambitions personnelles. D’où, il serait de bonne guerre que chacun d’eux fasse sa route. Quel avenir pour l’opposition lors de prochaines élections ? En tout cas la question reste pendante. Seul l’avenir nous en dira plus.
PKTK