L’année 2020 s’en est allée depuis quelques mois, mais elle restera gravée dans les annales de l’Humanité. Elle nous laisse impuissants et démunis devant un virus responsable de la disparition de millions d’êtres humains dans le monde, sans considération de nationalité, d’âge, de sexe, d’origines, de conditions sociales, etc.
Alors que nous la croyions en passe d’être vaincue, la Covid-19 est toujours dans nos murs comme en terrain conquis, plus virulente que jamais. Elle arrache prématurément des personnes à l’affection de leurs proches, réduit nos interactions sociales, exacerbe la déliquescence de notre économie et la précarité de nos ménages, bref impacte négativement et dangereusement notre quotidien.
En 2020, la Covid-19 a croisé ma route. A la suite d’un test positif librement effectué en l’absence de tout symptôme, j’ai fait l’amère expérience de la mise à l’isolement, doublée d’un traitement adapté, avec l’incertitude que cela génère. Le Dieu miséricordieux m’a cependant permis d’en sortir sain et sauf. C’est l’occasion d’élever vers lui une action de grâce, envahi comme je le suis par un immense sentiment de gratitude. Je porte aussi une pensée affectueuse, encourageante et pieuse pour les malades de la Covid-19 et leurs proches, et davantage pour celles et ceux qui n’ont pu s’en sortir. Je mesure l’angoisse des uns et des autres, le désarroi des familles, la lassitude des personnels soignants et l’abnégation de nos scientifiques affairés à trouver une riposte pérenne.
C’est cet élan de gratitude, doublé de patriotisme et de sens des responsabilités, qui m’ont motivé à faire état de ma contamination et de ma guérison de la Covid-19.
Il n’est en effet ni indiqué ni aisé d’étaler en public ses problèmes de santé quand rien ni personne ne vous y oblige. Si j’ai surmonté les scrupules et passé outre le devoir de confidentialité qui entoure ce qui touche à l’intimité en temps normal, c’est pour lancer cet appel lancinant au respect strict des gestes barrières essentiels pris par les pouvoirs publics et diffusés depuis le début de cette pandémie, à savoir : le port systématique du masque, le respect de la distanciation physique, le lavement régulier des mains, la réduction des déplacements évitables, l’utilisation des gels hydroalcooliques, etc.
Je lance ce vibrant et urgent appel d’autant plus que dans notre pays, et singulièrement à Kinshasa, il me revient que plusieurs compatriotes continuent de douter de la réalité de ce virus, ou de sa létalité, à grand renfort de spéculations et d’arguments obscurantistes, se montrent réfractaires ou oublieux des gestes barrières, exposant ainsi leur propre personne et leur entourage au risque de contamination.
En cette période de crise sanitaire planétaire et compte tenu de l’expansion exponentielle de la Covid-19 dans nos villes, en particulier à Kinshasa, ma responsabilité de citoyen et d’élu du peuple, c’est aussi de tirer la sonnette d’alarme et de vous dire que la Covid-19 n’arrive pas qu’aux autres. Prenons garde. Prenons soin de nous. Protégeons-nous et protégeons les autres, ceux qui partagent notre espace de vie ou les inconnus qui croisent notre route.
Que chacun de nous se fasse le devoir de ne pas prêter son concours à la propagation de ce virus.
Que Dieu nous garde et conduise nos pas en 2021.
Honorable Raphaël KIBUKA
Secrétaire National en charge de la communication, médias, sports, culture et arts du MLC
Député National