Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’intérieur, Aselo Okito, a par sa lettre autorisé l’Assemblée provinciale de Kinshasa de tenir ses plénières comme d’habitude, tout en respectant les gestes barrières édictées par les autorités sanitaires.

Dans un courrier répondant au président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa sur l’interprétation de la mesure interdisant le rassemblement de plus de 20 personnes, le VPM a rappelé que cette mesure ne concerne pas les tenues de plénières des organes délibérants en général et celle de l’Assemblée provinciale de Kinshasa en particulier :

” Faisant suite à votre lettre, je relève que contrairement à l’interprétation que vous en faites, les mesures relatives à l’interdiction des rencontres de plus de vingt personnes décidées par le gouvernement ne concernent pas non seulement l’Assemblée provinciale de Kinshasa, mais également les autres institutions publiques comme l’Assemblée nationale, le Sénat, les Écoles et Universités. Les Députés provinciaux de votre assemblée sont appelés cependant au respect strict des mesures barrières notamment, la distanciation sociale, le port obligatoire des masques et la prise de température à l’entrée de la salle de réunion”, a écrit le Vice-Premier Ministre de l’intérieur, dans sa lettre nommée 25/CAB/954/du 02 juillet 2021.

Il apparaît clairement qu’en suspendant les plénières de l’APK de la session de mars et en les clôturant par un simple communiqué en raison de l’interdiction des réunions de plus de 20 personnes, le président de l’APK a agi en violation des mesures prises par le gouvernement en la matière.
Une décision prise de manière unilatérale et illégale, décriée par les députés provinciaux de Kinshasa à travers les différents mémos déposés auprès des autorités et les déclarations de leur porte-parole Magloire Kabemba le mois passé.

Et si le ridicule pouvait tuer ! Le vice- premier ministre de l’intérieur vient par ce fait administrer à Godé Mpoy, une preuve qu’il n’avait pas le droit de suspendre les plénières ni clôturer la session de manière cavalière.

Pour rappel, le 22 juin dernier les députés provinciaux membres de l’union sacrée ont crié au scandale après la décision prise par Godé Mpoy de traîner Magloire Kabemba devant la justice pour dénonciation calomnieuse. Ils avaient également déploré cette suspension alors que les autres institutions de la République œuvrant à Kinshasa fonctionnent normalement.

JP.