Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a déposé, ce mardi 20 avril 2021, le programme de son gouvernement au bureau de l’Assemblée nationale. Ce document devra être distribué aux députés nationaux afin qu’ils en prennent connaissance 48h avant la plénière qui devra débattre de cette question.
Les élus du peuple sont appelés à le scruter pour mieux comprendre tous les contours et demander de l’éclairage sur les zones d’ombre, avant de donner leur feu vert pour l’investiture. Sama Lukonde sera donc face aux députés jeudi 22 avril pour présenter officiellement son plan. Des questions lui seront sans nul doute posées, auxquelles il répondra samedi 24 avril.
Durant ces trois législatures, les équipes gouvernementales n’ont jamais eu du mal à passer cette étape. Mais, cette fois-ci, les choses peuvent être différentes. Ils seraient déjà 200 députés frustrés de ne pas être récompensés à la hauteur de leur lutte pour faire basculer la majorité à l’Assemblée nationale et menaceraient de bloquer l’investiture du gouvernement Sama.
Associés à quelques 150 députés restés fidèles au FCC de Joseph Kabila dans ce qui est déjà présenté comme une nouvelle opposition parlementaire, l’équation s’annoncerait compliquée pour Sama Lukonde.

Félix Tshisekedi gronde

A en croire Abraham Luakabuanga, ancien directeur de la communication à la Présidence de la république, le Chef de l’Etat a haussé le ton, dans la soirée de dimanche 18 avril à l’hôtel du fleuve, devant les députés nationaux membres de l’Union Sacrée.


Sans tabou, le Président Félix TSHISEKEDI a exprimé ses mots avec clémence et modération devant les députés nationaux membres de l’Union Sacrée. Cependant, face à certains d’entre eux dits révolutionnaires, qui ont manifestés leur mécontentement après la publication du gouvernement, le Chef de l’État Félix-Antoine TSHISEKEDI a haussé le ton :
« Un député national a pour rôle d’élaborer des lois, de contrôler le gouvernement et les entreprises publiques de l’État, et non pour être nommé Ministre », écrit Luakabuanga.

Le chef de l’Etat ferait alors planer la menace, en cas de la non investiture du gouvernement, d’user de ses prérogatives constitutionnelles de dissoudre le parlement. Ce qui, selon certains observateurs, le mettrait encore plus en difficulté qu’il ne l’est maintenant.

Sama Lukonde Passera ? Ne passera pas ? L’on en saura plus, bien assez tôt.

PM