Le Gouvernorat de la province de Tshopo a connu une vive tension mardi 11 mai dernier, entre le Gouverneur Louis-Marie Walle Lufungula et son vice Maurice Abibu Sakapela.
À en croire les témoins, le vice-gouverneur aurait appris que trois membres du personnel d’appoint qui lui sont proches ont été chassés du bureau sur ordre de son titulaire Louis-Marie Walle Lufungula.
Le Gouverneur de la Tshopo accuse le vice-gouverneur de s’être livré aux actes de vandalisme au gouvernorat de province.
Suite à ces discordances, le numéro un de la province a ordonné à son chef d’escorte de la police de chasser du bureau trois membres du personnel d’appoint du vice-gouverneur.
« S’ils ont été nommés par arrêté, il n’a qu’à prendre un arrêté pour les relever de leurs fonctions. Je sais qu’il y a de deux ans que le personnel d’appoint n’a pas d’arrêté, ils travaillent sur base d’une note de service minimum. Je crois que la procédure est simple. Qu’il prenne d’abord un arrêté pour les nommer et puis il va prendre un autre arrêté pour les relever de leurs fonctions », a indiqué le vice-gouverneur, Maurice Abibu.
Pour Kirys Kitambo, Directeur de cabinet du Gouverneur de province, aucun membre du personnel n’a été révoqué :
« Ce n’est pas vrai parce qu’à ce niveau de responsabilité lorsque vous apprenez qu’on a mis quelqu’un de votre entourage à la porte, vous ne venez pas casser les portes, vous ne venez pas casser les vitres, vous ne venez pas vandaliser même de forcer à rentrer dans le bureau du gouverneur pour en découdre avec lui… » a-t-il indiqué.
Le vice-gouverneur demande que Kinshasa clarifie la situation au plus vite. Même son de cloche du côté du Directeur de cabinet du Gouverneur. Celui-ci aimerait qu’en attendant l’arrêt de la Haute Cour, le ministre de l’intérieur demande à chacun de rester à son poste.

Signalons que depuis le 15 avril dernier, le Gouverneur Louis-Marie Walle Lufungula a été destitué par les députés provinciaux. Il attend la décision de la Haute Cour, après avoir saisi la Cour constitutionnelle pour inconstitutionnalité et illégalité.