Dans un entretien dans son cabinet de travail avec la presse, le gouverneur de la province de Tshuapa, Pancrace Boongo, a révèlé que ces affrontements entre pygmées et bantous avaient fait 13 morts.

A l’en croire, de nombreuses personnes se sont réfugiées dans la forêt où elles vivent dans la précarité avec comme conséquence, cessation des activités quotidiennes.

«Jusqu’à présent aucune structure n’a bougé. Même le WWF qui travaille là-bas à Monkoto, l’UNICEF… On avait intéressé beaucoup de partenaires jusque-là qui ne bougent pas. Voilà nous sommes là. J’attends peut-être Kinshasa, donc notre gouvernement», explique M. Boongo.

Selon la même source, 60 morts et un millier de maisons ont été incendiées lors de ces massacres meurtrières.

L’ONG Solidarité pour les Pauvres (SOPA), basée à Boende et qui a enquêté sur ces incidents intercommunautaires à Monkoto, avancent un bilan plus lourd.

Cette organisation parle de 62 morts et de 1 215 habitations incendiées. Sept écoles, sept églises et trois centres de santé ont également été détruits.

A savoir, depuis deux mois, affirme Bruno Mbuiya, chef du bureau de la SOPA, ces populations sont toujours réfugiées dans la forêt et vivent dans la précarité totale :

« Il y a même des bantous qui ne savent pas aller aux champs parce que les peuples autochtones sont là-bas dans la forêt. Donc pour l’instant les maisons doivent être reconstruites. Il y a les vivres qui posent problème, des habits, surtout aussi des médicaments. Parce que beaucoup de ces peuples qui sont dans la forêt sont vraiment malades ».

En attendant l’aide, l’autorité provinciale a apprécié la mission d’interposition, que mènent des militaires de l’armée congolaise entre les deux communautés, afin d’éviter une nouvelle escalade.