Un collectif de plusieurs mouvements citoyens et des ONG des droits de l’homme appelle le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde à surseoir l’exécution de l’ordonnance nommant le nouveau comité de gestion du Cadastre minier (CAMI). Dans une déclaration de presse rendue publique ce lundi 26 juin 2021, ce collectif dit avoir observer depuis plusieurs semaines la paralysie de l’administration de cet établissement publique.

« Les pilleurs des ressources minières de la République étant bloquées par les mesures anti fraudes prises par le gouvernement de la République s’organisent maintenant pour faire mains basses sur le Cadastre minier afin d’imposer une mise en place d’un comité de gestion dont la nomination a été faite dans l’unique objectif de piller les ressources minières de notre cher et beau pays. Rappelons que le Comite de gestion dont question a été nommée le 27 Décembre 2018 soit un jour seulement avant les élections générales du 28 Décembre 2018. Cette nomination présente en elle-même un caractère dangereux et malicieux. Soulignons que la copie certifiée conforme de l’ordonnance présidentielle du 27 Décembre nommant les membres du comité de gestion du CAMI n’a jamais été présentée au Ministre Kabwelulu qui était en fonction en cette période. Cette absence de copie certifiée conforme témoigne du caractère dangereux et frauduleux de cette ordonnance et de l’intention de couvrir la maffia qui avait élu domicile dans le domaine minier », renseigne ce collectif des mouvements citoyens.

Tout en soulignant que cette ordonnance présente « un caractère dangereux et malicieux », ce collectif évoque au total 6 raisons qui concourent à l’inexécution de cette mise en place, à savoir :

1.            L’inexistence de la copie certifiée conforme dans les archives du ministère des mines

2.            La volonté de la Ministre des mines à installer seulement la DG du CAMI en lieu et place de chercher à installer tous les bénéficiaires de cette ordonnance.

3.            La mise à l’écart par la Ministre des mines du Président du Conseil d’administration du CAMI, un de bénéficiaires de cette ordonnance

4.            La désuétude de cette ordonnance pour le simple fait que plusieurs de bénéficiaires de cette ordonnance sont actuellement membres du gouvernement sans être entrés en fonction comme membres du comité de gestion ou conseil d’administration du CAMI

5.            Quelques-uns de bénéficiaires de cette ordonnance sont débiteurs insolvables du FPI. Les investir serait une récompense aux détourneurs des deniers publics et un moyen de leur permettre d’hypothéquer de nouveau nos ressources minières pour trouver de quoi rembourser les prêts non payés du FPI

6.            La présence d’un lobby Libanais derrière cette ordonnance pour la faire exécuter.

Pendant que le Président de la République est résolument engagé dans la lutte contre la corruption et la fraude dans le domaine minier, ces ONgs et mouvements citoyens disent constater une volonté dangereuse de faire exécuter cette ordonnance irrégulière de gré ou de force, aux moyens de pression et de corruption. « C’est à ce titre que nous en appelons à l’intervention urgente du garant du bon fonctionnement des institutions et du respect de la Constitution et des lois de la République », indiquent-ils.

Il sied de noter que la remise et reprise dans ce service technique fonctionnant sous la tutelle du Ministère des mines est annoncée pour le 2 juillet prochain.

Céphas Kabamba