L’état-major de renseignements militaire, a cours d’une conférence de presse tenue, le lundi 5 juin à Kinshasa, décidé de prolonger la détention de Salomon Kalonda, conseiller spécial et politique de l’opposant Moïse Katumbi, interpellé depuis le 30 mai dernier, à l’aéroport de N’djili. Interrogé sur cette arrestation « musclée », l’état-major des renseignements militaires justifie cette décision de la justice par le fait que le bras droit de Katumbi n’a pas obtempéré mais aussi par la sensibilité du dossier.

« Salomon Idi Kalonda était recherché par le service de renseignement, c’était tellement sensible qu’on ne pouvait pas l’inviter mais plutôt communiquer à l’officier du ministère public. L’officier du ministère militaire a mis à la disposition des services de renseignements un mandat d’amener en vertu duquel nos services étaient en train de rechercher monsieur Salomon partout dans la ville de Kinshasa », a-t-il déclaré.
Avant de renchérir : « Mais néanmoins le mandat d’amener n’a pas d’espace et nous avons pu le retrouver à l’aéroport de N’djili. Vous constaterez avec moi qu’il s’est mal comporté parce-que l’article 190 du Code judiciaire militaire dit que tout inculpé qui n’obéit pas à un mandat d’amener ou ayant obéi mais tente de s’évader, doit être contraint par la force. C’est pourquoi vous avez constaté que les services ont utilisé la force pour mettre la main sur monsieur conformément au Code judiciaire militaire ».

Salomon Idi Kalonda, conseiller spécial et politique de Moise Katumbi est en détention depuis le mardi 30 mai dernier dans les locaux de l’état-major des renseignements militaires de la République Démocratique du Congo. À la suite de son audition par ce service spécialisé des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, trois griefs sont retenus contre lui: l’incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, la détention illégale d’arme et des munitions de guerre et l’atteinte à la sûreté intérieure de l’État.
Du côté de sa famille politique et partis alliés, l’on considère son arrestation comme une cabale bien orchestrée par le régime de Félix Tshisekedi dans l’intention de nuire à ce proche de Moïse Katumbi et à ce dernier lui-même.

Cephas Kabamba