Le projet Pont route-rail sur le fleuve Congo fera de la RDC une plateforme de liaison de toute l’Afrique, si celui-ci venait à voir jour.
C’est pourquoi le gouvernement sollicite l’autorisation du parlement afin que le chef de l’État puisse ratifier ce méga projet.

Au cours de la plénière de ce jeudi, 07 avril, le ministre d’Etat, ministre du Plan, Christian Mwando, a présenté le projet de financement, construction et d’exploitation du pont route-rail sur le fleuve Congo, qui selon lui est une vision continentale qui vise à relier l’Afrique du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest afin de faciliter les échanges culturelles, commerciaux, le tourisme interafricain et consolider ainsi l’Afrique comme zone socioéconomique avec les échanges internes consistants.

Le constat est que la RDC a accumulé un retard et constitue le goulot d’étranglement dans la circulation africaine, qu’il convient d’élever en une plateforme reliant toute l’Afrique vu sa position géographique et géostratégique.

S’inscrivant dans cette vision continentale, le président de la République Félix Tshisekedi attend voir la trajectoire de développement de la RDC se matérialiser à travers la réduction du déficit infrastructurel.

Pour rappel, le gouvernement a souscrit au protocole d’attente signé le 24 juin 2009 à Kinshasa entre la RDC et la République du Congo relatif à la construction du pont route-rail sur le fleuve Congo entre les villes de Brazzaville et de Kinshasa ainsi que du prolongement du chemin de fer Kinshasa-Ilebo, les deux constituants un seul projet.

Pour permettre à la commission composée de la CAC d’Africa 50 et les deux Etats, à travers leurs comités techniques mixtes de poursuivre le processus de sélection du partenaire stratégique devant financer et exploiter, le président de la République du Congo a obtenu de son Assemblée nationale, l’autorisation de ratifier cet accord depuis 2020.
Ayant levé certaines pesanteurs d’ordre économique et politique qui faisaient obstacle à la ratification de cet accord, notamment le début de la construction du pont en eaux profondes de Banana dont la pose de la première pierre est intervenue au mois de janvier 2021, le gouvernement sollicite, à ce jour, l’autorisation de l’Assemblée nationale pour sa ratification par le président de la RDC.
Etant entendu que l’opérationnalisation de ce projet est subordonnée à l’exploitation effective du port en eaux profondes de Banana, afin de favoriser les effets induits en faveur de la RDC.

Ainsi, le gouvernement s’engage avec l’appui des bailleurs de fonds, notamment de la BAD, à réhabiliter et à construire les autres projets d’infrastructures connexes en vue de la viabilisation du port en eaux profondes de Banana, la réhabilitation et la construction des voies routières et ferroviaires de Banana à Matadi, la réhabilitation du chemin de fer Matadi-Kinshasa, la viabilisation des réseaux ferroviaires existant Ilebo-Lubumbashi-Sakania.

La matérialisation de ce projet dépend de la volonté politique car la RDC n’est pas du tout reliée au reste de l’Afrique.

JP.