Après l’attaque violente de Boga en Ituri qui a causé la mort d’une dizaine de civils, l’hôpital général de référence de cette localité a été la cible d’un sabotage qui ne dit pas son nom. Plusieurs bâtiments, dont les soins intensifs, ont été brûlés, la pharmacie et le stock médical pillés, neuf personnes blessées ont été reçues à l’hôpital général de Géry, appuyées par MSF, et deux blessés encore à l’hôpital de Boga avec neuf autres patients enfants.

Situation que déplore MSF qui craint de lourdes conséquences pour la population.

“ Cette attaque, d’une extrême violence, empêche l’hôpital de Boga, seule structure encore opérationnelle dans la zone de santé, de fonctionner et de venir en aide à une population déjà vulnérable. Des centaines d’enfants malnutris n’auront désormais plus accès au programme nutritionnel mise en place par MSF et des milliers de personnes se retrouvent désormais sans accès aux soins. Les équipes de l’organisation humanitaire sont atterrées par l’étendue des dégâts occasionnés à cette structure de santé, dont elle avait coordonnée la construction entre 2017 et 2020 afin de combler au vide sanitaire dans la zone de santé ”, peut-on lire dans un communiqué de MSF.

“ Tout est parti en fumée en quelques heures alors que nous ne cessons de répéter que cette structure est critique pour les habitants de la région ”, se désole Frédéric Lai Manatsoa, chef de mission de MSF en RDC.

Pour le MSF qui n’a cessé d’alerter sur l’insécurité grandissante qui ne fait qu’accroître le nombre d’enfants en état de malnutrition et d’une augmentation des cas de violences sexuelles, s’indigne face à ces attaques à répétition qui violent le droit international humanitaire et dont les conséquences se feront ressentir dans la durée.