Le conflit entre les communautés Teke et Yaka persiste malgré les efforts du gouvernement pour le retour de la paix. Après l’hypothèse d’une main noire évoquée par la délégation gouvernementale dépêchée sur le lieu, une autre révélation vient de s’ajouter en appuie à cette hypothèse. Dans une interview accordée à la rédaction 24sur24.CD, le président de la ligue des jeunes de la Convention Nationale d’Action Politique (CNAP), parti politique allié au regroupement du Premier ministre horaire, Samy Badibanga, renseigne que ces hostilités seraient alimentées par certains leaders politiques qui tentent d’en tirer profit à environ une année des élections.

“Ce conflit serait alimenté par certains leaders politiques en mal de positionnement, ces gens qui véhiculent des discours de haine pour instrumentaliser la population, en perspective des élections prévues en 2023. Des jeunes armés des calibres 12 et machettes s’en prennent aux villageois à kwamouth, brulant maisons et cases. Nous sommes au courant de leur mode opératoire. Ces derniers sèment la division entre les communautés, après ils se substitueront en sapeur pompier “, nous renseigne Héritier Katema, qui a échappé aux barrières érigées par ces assaillants, alors qu’ils était en mission lui confié par son parti, dans le grand Bandundu.

Face à cette situation, le président de la ligue des jeunes du CNAP, invite le Chef de l’État à déployer les forces armées congolaises et la police nationale en masse dans le territoire de Kwamouth et ses environs afin de mener des opérations de ratissage pour déloger les tueurs.

Depuis le début du mois d’août de l’année en cours, la cité de Kwamouth, à une centaine de Kilomètres de la capitale Kinshasa est le théâtre de violents affrontements à l’arme blanche. Les membres de deux communautés en proie à un conflit de territoire sont à l’origine de ces violences. A ce jour, au moins 80 personnes ont été tuées dans ces affrontements entre les Teke et Yaka de l’ouest de la RDC. Les deux communautés se disputent des taxes et des terres.

La semaine dernière, les services de sécurité de la province du Kwilu ont annoncé l’arrestation de plusieurs suspects dans la ville de Bandundu. Ces individus sont accusés de faire partie des bandits qui sèment la terreur dans le Maï-Ndombe, dans le territoire de Kwamouth.

Cephas Kabamba