Le président national du parti LGD sera probablement à la barre dans un futur proche. Le Procureur Général près la Cour Constitutionnelle, Jean Paul MUKOLO, a saisi à nouveau le Bureau du Sénat pour solliciter l’autorisation d’instruction judiciaire à charge du sénateur Matata Ponyo Mapon dans le dossier du Parc Agro Industriel de Bukanga Lonzo.

Le réquisitoire du Procureur Général près la Cour Constitutionnelle a trouvé un avis favorable du bureau du Sénat. La chambre haute du parlement a estimé qu’il n’est pas nécessaire d’autoriser pour la deuxième fois les poursuites à l’endroit de l’ancien Premier ministre. Pour le président du Sénat, Matata Ponyo a déjà été mis à la disposition de la justice.

En réaction, le premier-ministre honoraire dit être victime, à cause de ses ambitions politiques. Selon lui, le Sénat et la Cour Constitutionnelle travailleraient au profit de l’actuel Président de la République Félix Antoine Tshisekedi.

“ Le Senat et la Cour Constitutionnelle sont instrumentalisées pour m’éliminer de la course à la présidentielle au profit du candidat au pouvoir. J’ai été sollicité à plusieurs reprises pour adhérer à l’Union Sacrée, il m’a été demandé de retirer ma candidature. J’ai refusé cette offre”, dit Augustin Matata Ponyo.

Pour rappel, le rapport du Procureur Général près la Cour constitutionnelle fait état d’infractions de faux et usage de faux et de détournements des deniers publics à charge du sénateur Matata Ponyo dans la gestion du Parc Agro Industriel de Bukanga Lonzo.
Ce document relate qu’Augustin Matata Ponyo aurait conclu en 2011, alors qu’il était Ministre des Finances, un Protocole d’accord en vue de permettre au Gouvernement Congolais d’indemniser 300 anciens propriétaires des biens Zairianisés. Devenu Premier Ministre Matata Ponyo aurait décaissé 110.907.681,88 $ US et 27.894.707,92 Euros entre 2010 et 2013. Toujours selon ce réquisitoire, des enquêtes menées au sein de la Direction de Gestion de la Dette Publique (DGDP) n’ont trouvé aucune trace de ces 300 créanciers qui auraient perdu leurs biens meubles et immeubles du fait de la Zaïrianisation. Ce qui avait poussé, à l’époque, le Procureur Général près la Cour de Cassation à ouvrir un dossier contre M. Mapon.

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