On le voit déjà comme l’un des potentiels challengers du Président Fatshi aux élections de 2023. Augustin Matata Ponyo compte se positionner et ne pas baisser la garde. Si lui et l’actuel Chef de l’État devrait retourner dans leurs bases respectives , quel bilan devrait présenter chacun d’entre eux?


Accusé de détournement, principalement sur l’affaire Bukanga Lonzo, Augustin Matata a su laisser une empreinte spéciale dans son fief natal, le Maniema. Certains n’hésitent pas à le taquiner en disant ” qu’il a planté les maïs à Bukanga Lonzo mais qu’ il a récolté une université à Kindu”.

De l’autre côté le Président Fatshi est au pouvoir depuis bientôt trois ans mais peine à faire décoller son Kasaï d’origine. Que des projets mal structurés, non exécutés et dont le détournement reste presque entretenu.

Kindu et Mbuji Mayi, deux chef lieu de province qui présentent deux visages différents en 7 ans de pouvoir partagé entre deux fils de ces deux entités du territoire national.

En avril 2012, Augustin Matata Ponyo Papon devient premier ministre. Il lance ainsi plusieurs programmes pour le développement du pays selon la vision du Président de la République de l’époque, Joseph Kabila. Si pour ce dernier, son action était centrée sur les 5 chantiers dont principalement les routes, Matata en profite pour amorcer la construction de la voirie urbaine de son fiel, à savoir la ville de Kindu.

Longtemps demeurée sans asphaltes malgré sa position de chef lieu de la province du Maniema, cette ville poussiéreuse, s’est vite transformée au point de devenir parmi les villes ayant subie une transformation spectaculaire en si peu de temps.
Matata en profite également pour construire ” Son Université”, la plus moderne du pays mais aussi un complexe scolaire et autres camps résidentiel.

On aura tout dit, beau critiqué, Augustin Matata, au delà de toute forme d’accusation de corruption, de vol ou de détournement, reste extrêmement adulé dans sa région. Kindu est devenue une ville attractive, touristique et un nouveau pool de développement. En 4 ans à la tête du gouvernement, l’homme à la cravate rouge a su laisser ses empreintes dans son milieu d’origine.

De l’autre côté, le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi arrive au pouvoir en janvier 2019. Et en 3 ans il a lancé plusieurs programme pour le développement de son fiel, Mbuji Mayi, pour ne pas parler de l’espace Kasai. Dès son entrée au pouvoir, il met en place le programme “100 jours ” avec plus au moins 32 millions pour l’espace Kasai. Mais le ministre Jhon Ntumba, à qui l’on avait confié environ 32 millions, on ne sait par quel mécanisme, a détourné cette somme sans être ni interpellé, ni inquiété par la justice.

Le Programme ” Tshilejelu” mis en exécution, sans aval du parlement, ni du gouvernement Sama Lukonde, avec plus 130 millions, et qui devrait entre autre se concentrer sur l’espace Kasai dont Mbuji Mayi, peine à se décoller et les travaux de modernisation de la voirie sont presque abandonnés. Et aujourd’hui la ville province du Kasaï orientale reste sans eau potable, sans électricité et la pauvreté bas son plein.

Mbuji Mayi mieux le Kasai oriental deviennent aujourd’hui l’épicentre de la famine. Des nombreux enfants vivent dans la malnutrition malgré les differents rapports des ONG. Face à cette situation des jeunes quittent la province pour Kinshasa, Kolwezi, Lubumbashi et d’autres ville du pays. Mbuji Mayi présente un visage désolant, malgré que ses fils sont au pouvoir.

Lorsque Mzee avait envoyé Étienne Tshisekedi à Kabeya Kamwanga, son principal message était de demander à tous les dirigeants de la RDC de penser aussi au développement de leurs entités respectives. Une façon pour lui d’inciter le developpement à la base.

Willy Akonda Lomanga