Le Mouvement Citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) appelle à la démission immédiate du président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Dénis Kadima Kazadi, en raison de ce qu’elle qualifie “d’amateurisme, incompétence et entrave”, qui ont émaillé le processus électoral, qui a débouché aux élections du 20 et 21 décembre 2023.

Dans une déclaration devant la presse de Goma ce mardi 26 décembre, la Lucha est revenue sur les désordres en cascade qui ont entouré la journée du 20 et 21 décembre, en évoquant un désordre indescriptible et planifié par la centrale électorale.

Derrière ce désordre se dessinent un retard dans l’ensemble du pays, des zones qui n’ont pas reçu des kits électoraux au moment opportun et pire encore, d’autres entités reculées ont été privées des élections en raison du non-déploiement des kits électoraux, associées au fait que des milieux comme Bapere dans le territoire de Lubero en province du Nord-Kivu, ont été aux urnes durant la journée du dimanche 24 décembre, violant ainsi les prescrits de la Loi électorale.

Ces faits n’ont pourtant pas été les seuls. Les élections du 20 décembre ont été le théâtre de plusieurs irrégularités et d’actes de fraude électorale. Le mouvement citoyen déplore également la présence des dispositifs électroniques de vote (machine à voter) et bulletins de vote vierges aux domiciles des particuliers, le non-affichage de tous les électeurs sur les listes électorales affichées avec retard, le fonctionnement des bureaux de vote à domicile et dans les milieux prohibés comme des camps militaires, l’atteinte au secret du vote, le vandalisme et le saccage des matériels électoraux.

Au regard de tous ces faits décrits, la Lucha appelle à la démission de Dénis Kadima et à l’ouverture des poursuites judiciaires à son encontre, et recommande à la Cour constitutionnelle d’annuler les élections du 20 décembre s’il est établi que les irrégularités, fraudes et désordres enregistrés lors du scrutin ont porté atteinte à l’intégrité des élections.