Dans le cadre de la poursuite des auditions des membres du gouvernement par la commission Défense et Sécurité de la Chambre basse du Parlement, le vice-ministre de l’Intérieur, Jean-Claude Molipe Mandongo a répondu, ce jeudi 12 août dans l’avant-midi aux préoccupations des députés nationaux membres de la commission.

A en croire le député Jean-Baptiste Kasekwa, élu du Nord-Kivu qui a salué la pertinence des préoccupations soulevées par les députés nationaux de toutes les provinces, la question des tueries en Ituri et au Nord-Kivu est une préoccupation véritablement nationale.

“ Il se dégage l’insatisfaction par rapport à la qualité des réponses fournies par les membres de l’Exécutif national. 31 députés ont posé des questions au vice-ministre de l’Intérieur, 133 observations lui ont été faites mais n’a répondu qu’en quinze minutes. Il a donc survolé et nous restons sur notre soif. C’était la même chose avec le ministre de la Justice ”, a indiqué l’élu du Nord-Kivu

Ce dernier avoue quand même être satisfait des réponses fournies par le Ministre de la Défense qui a été beaucoup explicite. Seulement voilà, les deux gouverneurs militaires ont fourni des informations qui nécessitent contrevérification par une commission d’information.

“J’estime que la commission Défense et Sécurité doit aller au-delà, notamment contrevérifier les informations données par le ministère de la Défense, par une écoute sur le terrain. C’est pourquoi je suis en train de militer en faveur d’une mission d’information qui devrait descendre en Ituri et à Bunia, écouter les acteurs de la Société civile, les victimes des massacres pour qu’ils disent pourquoi il n’y a pas d’intervention à chaque fois qu’ils lancent des alertes ”, a-t-il proposé. Et de poursuivre : “Une mission d’information parlementaire sur le terrain à Beni et à Goma s’impose”.

Entretemps, pour n’avoir pas trouvé satisfaction dans les réponses des membres du gouvernement, il s’arroge le droit de suivre les travaux des sous commissions et se réserve le droit d’interpeller, notamment le ministre de l’Intérieur.

“ Il ne peut pas se permettre de botter en touches toutes les questions ”, a-t-il regretté.

Pour le vice-ministre, répondre aux préoccupations des élus est une gymnastique normale.

“ Notre gouvernement est redevable vis-à-vis de la population. Les actions que nous sommes en train de mener dans le cadre du gouvernement, nous devons en rendre compte. C’est pourquoi nous sommes aujourd’hui devant la commission pour rendre compte ”, a-t-il déclaré en substance.

Au sujet de ce compte, le vice-ministre reconnaît des lacunes que connaît ce processus, mais promet de l’améliorer.

“ Nous avons répondu aux questions et préoccupations de nos députés nationaux et nous en sommes fiers parce que nous avons rempli notre devoir vis-à-vis de notre peuple à travers l’Assemblée nationale ”, a-t-il ajouté par ailleurs.

Pour sa part, Bertin Mubonzi, président de la commission, après 5 jours des travaux, il ressort de manière très claire la volonté pour chaque intervenant d’apporter sa pierre pour que la paix soit restaurée.

P.KTK