À première vue, l’investiture du gouvernement Sama lukonde à l’Assemblée nationale semble une simple formalité au regard du contexte politique qui l’a vu naître où le Premier ministre détient du moins la majorité parlementaire avec plus 380 députés nationaux sur les 500 qui composent la chambre basse du parlement.

Mais sur le terrain, la réalité semble toute autre. En effet, après la signature le 12 avril dernier de l’ordonnance nommant ce gouvernement, plusieurs langues se sont déliées pour crier à l’injustice. Plus de 200 députés se sont constitués en un collectif dit “révolutionnaires”, et ont désapprouvé la démarche dans un mémorandum adressé au Président de la République, via le bureau de l’Assemblée nationale le 15 avril 2021.

Selon certaines sources, bien qu’apaisés par Christophe Mboso Nkodia Mpuanga, ces députés frondeurs menacent toujours. Ils seraient passés de 200 à 250, une situation qui vient semer le doute dans l’aboutissement heureux de cette investiture du gouvernement Sama lukonde. Car, le Premier ministre et son équipe ne font pas l’unanimité au sein de l’hémicycle. Ils sont boudés par ces députés révolutionnaires qui n’auraient pas trouvé gain de cause après la publication du gouvernement.

Et si l’on n’y prend garde, la cérémonie de ce samedi risque de se muer en une investiture à haut risque et pourtant, le plus dure a été fait en amont avec les deux mois de tractations politiques entre les membres de l’Union sacrée et la société civile.

Cette investiture paraissait un “plébiscite et une formalité” , mais les enjeux de l’heure, les positionnements politiques et la situation à l’Est, risque de faire tâche d’huile.

C’est donc la veillée des armes qui se profile à l’horizon à 48 heures de cet événement hors pair.