Le refus de la chambre haute du Parlement de lever les immunités de l’ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo, ne cesse de faire couler beaucoup d’encre et salive. D’apres André Mbata, député national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le sénat devrait donner l’opportunité à Matata Ponyo d’aller comparaître, afin de laver son image ternie.

Pour ce proche du pouvoir, le présumé détourneur Matata Ponyo, qui parle dans toutes les langues qu’il est innocent, doit aller prouver son innocence à la justice et non au Sénat, ni aux médias.
En outre, André Mbata qui assène Matata Ponyo, laisse croire qu’il répondra tôt ou tard, de ses actes même à la fin de son mandat en tant que sénateur.

Pour rappel, le sénat a décidé de rejeter la demande de lever les immunités du sénateur Matata Ponyo Augustin à la suite du réquisitoire du procureur général près la Cour Constitutionnelle accusé d’être à la base de la débâcle du projet Bukanga Lonzo.
En effet, 46 sénateurs ont voté Oui, 49 sénateurs ont voté non et un bulletin nul. Ce vote intervient après les travaux de la commission spéciale mise en place chargée d’auditionner chaque sénateur concerné afin de présenter ses moyens de défense.

Selon le rapport de l’IGF, Matata Ponyo est l’auteur intellectuel du Parc Agro-Industriel de Bukanga Lonzo, à travers la conception, la planification et les engagements pour paiements de plus de 83% de fonds décaissés directement aux comptes du partenaire Sud-Africain et ses filiales, logés en République Sud-Africaine; et de la société MIC Industries qui n’a pas été reconnue comme le gestionnaire AFRICOM parmi les fournisseurs. Il lui est également reproché le choix du parteanire sud-africain qui n’avait que trois ans d’existence au moment de la signature des marchés publics.
Matata est également accusé d’avoir détourné plus 7 millions USD pour l’achat de l’Utimate Building Machine pour le compte de Bukanga Lonzo alors que le paiement n’a pas été reconnu par AFRICOM qui était le partenaire de l’État congolais, qui passait toutes les commandes des équipements et intrants. Selon l’IGF cet équipement n’a jamais été livré au parc.