Face aux manifestations consécutives à la recrudescence des massacres à l’Est de la RDC organisées par la société civile, des étudiants ainsi que des mouvements citoyens dans plusieurs villes de la province du Nord-Kivu, Martin Fayulu, au nom du présidium de la coalition Lamuka a condamné les actes de répression dont a ont été victimes les manifestants. Lesquelles répressions menées par les forces de l’ordre, qui se sont soldé par mort d’homme, plusieurs blessés et arrestations arbitraires.

“ Depuis plus de 20 ans maintenant, la communauté internationale, à travers le conseil de sécurité des Nations-Unies, a produit des rapports très fouillés sur la situation en République Démocratique du Congo et dans la région des Grands Lacs. Dans ce cadre, il nous semble que les Nations-Unies connaissent la situation qui prévaut dans l’Est de notre pays et sont donc en mesure d’identifier les acteurs et les tireurs de ficelle de cette situation”, a laissé entendre Martin Fayulu, avant d’ajouter : “ le ras le bol exprimé à travers les manifestations observées ces derniers jours dans le Nord-Kivu interpelle le monde entier dans le sens de l’urgence d’un pas supplémentaire et décisif de manière à prévenir des potentiels débordements additionnels malheureux et incontrôlables”.

Pour le duo Fayulu et Muzito, aucune action des congolais, du reste légitime, allant dans le sens de dénoncer la passivité des institutions nationales et internationales face aux massacres et tueries des civils commis à l’Est du pays ne peut faire l’objet d’une répression barbare par la police et surtout l’escalade de violences observée actuellement.

“ Lamuka met en garde tous ceux qui, de près ou de loin et pour des raisons obscures, alimentent les tensions ethniques dans le but de noyer la réalité de l’agression contre notre pays (…); Lamuka recommande que le Conseil de Sécurité puisse urgemment demander à toutes les forces armées étrangères se trouvant sur le territoire de la RDC de le quitter immédiatement”, peut-on lire dans ce communiqué de Lamuka.

Du reste, cette plate forme voudrait voir les Nations-Unies dévoiler l’identité réelle des groupes armés qui sévissent à l’Est et pointer les responsabilités de chaque acteurs, tout en recommandant à ces dernières de mettre en place un tribunal pénal international sur la RDC afin d’examiner le rapport Lapping et d’en tirer toutes les conséquences possibles.

Rappelons que c’est depuis le lundi 05 avril dernier que la population, après appel des mouvements citoyens, est descendu dans les rues pour manifester contre les tueries à répétition à l’Est du pays et aussi dénoncer la passivité de la mission onusienne en RDC.