Moïse Katumbi s’est exprimé au sujet du fonctionnement de la justice sous le régime Tshisekedi. Dans une interview accordée à un média international, le président d’Ensemble pour la République se dit consterné par la dégradation de la justice congolaise.

D’après lui, les pratiques décriées sous Kabila persistent jusqu’à présent. Il estime que ceux qui sont en difficultés aujourd’hui, ont autres fois apporté leur pierre à l’édifice pour l’avancement du pays.

« Il ne faut pas avoir la mémoire courte : certains de ceux qui sont aujourd’hui en difficultés ont beaucoup apporté à notre pays. Notamment le pasteur Ngoy Mulunda, un homme de Dieu qui a beaucoup œuvré pour la paix, mais aussi Vital Kamerhe, l’un des principaux acteurs de la vie politique ces dernières années, ou encore Augustin Matata Ponyo, qui fut un valeureux Premier ministre. Les pratiques d’hier persistent. Le directeur de cabinet du chef de l’État l’a d’ailleurs reconnu en condamnant l’instrumentalisation des institutions par certains conseillers de la présidence. Je le dis parce qu’être membre de l’Union sacrée, ce n’est pas se taire ni fermer les yeux sur ce qui se passe et sur des faits qui sont répréhensibles », a déclaré Moise Katumbi.

L’ancien gouverneur du Katanga s’est également indigné de la condamnation de Jacky Ndala, coordonnateur national de la Jeunesse de son parti. Selon lui, cette condamnation est inadmissible et injuste parce qu’un politicien qui n’est pas critiqué, c’est un politicien mort. Et puis d’autres ont tenu des propos autrement plus dangereux et sont toujours en liberté. On les invite même très souvent sur les plateaux de télévision.

Depuis l’avènement de Felix Tshisekedi à la tête du pays, le jeu politique congolais se nourrit de plusieurs actions en justice contre certains acteurs politiques. Une position qui est saluée par certaines personnes qui parlent d’un « Etat de droit » et d’autres par contre crient à l’acharnement et aux procès purement politisés.

Céphas Kabamba