Des mesures de démolition des constructions anarchiques sur les emprises publiques de la voie ferrée « Gare centrale-Aéroport international de N’djili » à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), ont été annoncées par le maire de la ville, en vue de matérialiser le projet du train urbain dénommé « Metrokin ».

Cette mesure n’épargne pas le cimetière de Tshuenke à SIFORCO situé dans la commune de Masina, partie est de la ville de Kinshasa, qui sera bientôt fermé, en prévision de ces travaux de construction.

Selon le communiqué de l’hôtel de Ville de Kinshasa, le train urbain passait par cet endroit, et les rails s’y trouvent encore. « La problématique est que si le train doit emprunter les mêmes tracées, il faudra alors procéder à l’exhumation de plus ou moins 3000 corps inhumés dans ce cimetière.

Une sous-commission sera mise en place pour procéder aux apprêts des exhumations », rapporte la même source.

Par ailleurs, l’autorité urbaine de Kinshasa a promis d’adresser une correspondance au BCECO pour la mise à disposition des fonds afin que le comité de gestion de Métrokin soit en mesure de procéder aux indemnisations des personnes impactées par le projet.

Métrokin est un projet de construction du train urbain, initié par la ville de Kinshasa, puis adopté et soutenu financièrement par le gouvernement national. Une fois réalisé, ce projet permettra le désengorgement du trafic routier dans la ville de Kinshasa qui, avec moins de 500 mille habitants en 1960, avait un fleuron de chemin de fer. Mais aujourd’hui, avec plus de 16 millions d’habitants, la ville-capitale n’a plus de chemin de fer.