Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a procédé à l’ouverture officielle du Forum national sur les états généraux de l’agriculture en République Démocratique du Congo ce lundi 27 septembre au Fleuve Congo hôtel.

Ce Forum de trois jours, soit du 27 au 29 septembre 2021, organisé par le Ministère de l’Agriculture dont le thème est: “l’agriculture, clé de la croissance économique durable et de la réduction de la pauvreté en République Démocratique du Congo”, vise à rendre vivante l’option levée par le Gouvernement, d’initier la revanche du sol sur le sous-sol par la relance du secteur agricole pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de ses populations.

Ce, en établissant les états des lieux du secteur agricole et en pensant aux actions à mener pour relever les défis identifiés par le Gouvernement dans ce secteur.

Il s’agit notamment de sécuriser et moderniser les systèmes de production agricole pour améliorer durablement la productivité des filières, par un meilleur accès aux facteurs de production, aux marchés et par l’amélioration de l’environnement juridique et judiciaire en vue d’une bonne gouvernance du secteur agricole ; vaincre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle afin de réduire significativement le niveau de pauvreté des populations rurales ; et mobilier les investissements conséquents pour permettre à tous les acteurs du secteur agricole de jouer pleinement leurs rôles dans la modernisation du pays.

“La tenue de ce forum national sur les états généraux de l’agriculture est un moment important dans l’agenda du Gouvernement. Comme vous le savez, la diversification de notre économie et la création des conditions d’une croissance exclusive constituent le cinquième pilier du programme d’action du Gouvernement, programme coulé dans la vision du Chef de l’État, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi. Cette diversification repose d’abord et essentiellement sur l’agriculture, qu’elle soit vivrière, industrielle et présente ainsi que sur la pêche et l’élevage. Aucune croissance économique, aucun progrès social, bref aucun développement durable d’une Nation  n’est possible s’il ne repose sur ce secteur primaire de l’économie. C’est fort de cette conviction qu’il a plu au Président de la République, Chef de l’État, de décréter un mot d’ordre important dans notre pays. A charge pour le Gouvernement de le traduire en actions concrètes à savoir, la revanche du sol sur le sous-sol. Il s’agit en réalité, du primat de l’agriculture sur tous les autres secteurs de l’économie. Mon Gouvernement a clairement pris l’option de ne plus reposer tous les espoirs du développement national uniquement sur le secteur des Mines. Désormais, aux côtés, notamment du Tourisme, de la Transition écologique, l’Agriculture redeviendra et réellement dans ce pays, la priorité des priorités”, a martelé le Premier Ministre Sama Lukonde dans son mot de circonstance.

Il a par ailleurs annoncé le lancement par le Gouvernement d’une campagne en faveur de l’agriculture, la création d’une grande banque pour financer le développement de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage et de lancer un appel à tous les cadres de ce pays de se préparer pour que chacun se construise un toît et un champ au village.

Notons que durant ces trois jours, les 5 thématiques du forum devront faire un diagnostic sur les forces, les faiblesses et les perspectives. Ils devront identifier et analyser les différentes contraintes qui bloquent la production, la transformation, la certification biologique et équitable, la recherche agronomique et la commercialisation des produits agricoles afin d’en formuler les recommandations idoines.

Il devra de même encourager les producteurs et les transformateurs locaux à contribuer à la sécurité alimentaire, à la création d’emplois ainsi qu’à l’amélioration du cadre de vie décent de la population en termes de sécurité alimentaire, de l’accès aux services sociaux de base tels que l’eau potable, l’éducation, l’énergie, l’habitat décent, etc.

La RDC compte plus de 80 millions d’hectares de terres arables, mais seulement 8 millions de ces hectares sont effectivement consacrés aux cultures et aux pâturages.

LM