C’est sur le Fleuve Congo et principalement à Maluku que se font toutes les transactions. Les commissionnaires entrent au quotidien en contact avec les armateurs de différentes baleinières pour des négociations intenses. Ils viennent faire des commandes, selon leurs propres témoignages, pour quelques sociétés comme Congo Futur, Bralima, BraCongo ou encore Mino Congo. Une fois la conclusion obtenue, ces petits navires en bois accostent, selon les termes de références, à un port convenu. Des dizaines voire des centaines de tonnes de maïs sont ainsi déchargés puis placés dans les gros véhicules pour évacuation. Ce nouveau visage se présente quelques jours seulement après le déclenchement de la guerre Russie-Ukraine. Le riz, appelé localement « Bumba » reste introuvable sur le marché, le maïs rare pour les particuliers et la farine de blé augmente de prix au jour le jour.

Vendue il y a quelques jours entre 75 et 80 000 Francs congolais, pour un sac de 50 kilos, la farine de blé pour la fabrication des pains a franchi la barre de 100 000 FC. Et de l’autre côté, les commissionnaires achètent le kilo des maïs entre 1200 et 1500 FC auprès des transporteurs fluviaux. Les économistes alertent que les conséquences sur cette guerre pourront réellement se faire sentir en Afrique et principalement en République Démocratique du Congo qui importe certaines céréales en Ukraine ou en Russie.

Entretemps aucune disposition n’est prise par le gouvernement pour répondre à cette préoccupation. La crise reste surtout à venir selon les experts.

Mais déjà, la Bralima a déjà augmenté les prix de ses produits. La Bracongo, elle, attend offrir la ristourne à ses clients avant d’agir. Le carburant reste une casse tête pour les véhicules, motos et autres.

Mais la plus grande difficulté reste surtout ces trois céréales consommées massivement par la population congolaise. Et la surchauffe se fait véritablement sentir.

Willy Akonda Lomanga