Ni le commissariat ville province de Kinshasa ni moins encore l’hôtel de ville, aucune de ces deux institutions ne sait prendre en charge l’inhumation du  policier Kanzanza Lukingama Horly, lynché par un groupe de motards communément appelés wewa, le 03 mai dernier au niveau du cimetière de la Gombe à Kinshasa.

La victime étant agent de l’inspection provinciale de la police de Kinshasa, était bel et bien à son poste de travail avant qu’il ne soit envoyé en  intervention sur demande du gouverneur de la ville, Gentiny Ngobila pour traquer toutes les motos qui circulaient ce jour-là sans autorisation en pleine ville.

Horly Kanzanza aurait eu le malheur d’être facilement identifié par ce groupe de motards qui se sont rendus justice autrement, en signe de revendication, témoignent sa mère biologique et sa femme enceinte de 8 mois.

” Mon fils était en poste lorsqu’ils ont reçu l’ordre du général Kasongo d’aller intervenir sur demande du gouverneur de la ville, m’ont expliqué ses compagnons ; j’étais surprise le soir quand on appelle d’aller dans la salle d’urgence au Camp lufungula, voir mon fils dans un état d’inconscience, il était déjà mort”, témoigne Zahina Lukingama Mélanie, mère biologique du policier qui ne sait pourquoi le cadavre de son fils devrait traîner plus de cinq mois à la morgue du Camp kokolo, alors qu’il est mort sur le champs de bataille.

” Il est inconcevable qu’un policier, un agent de l’IPKIN, que son corps soit abandonné à la morgue pendant plusieurs mois, je continue de faire le deuil de mon fils, je n’ai personne pour l’enterrer “, s’alarme-t-elle.

Sa femme, Laeticia, enceinte depuis 8 mois, fait de révélations graves après des rendez-vous manqués avec le gouverneur de la ville et le commissaire divisionnaire adjoint de la ville province de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo.

” Je déplore le comportement de nos autorités, ils nous ont reçu, mais depuis notre dernière rencontre, si vous appelez le gouverneur, il ne prend pas, le général Sylvano Kasongo nous a dit clairement que lui n’a pas 5000 mille dollars pour enterrer mon mari, quand il appelle le gouverneur, ce dernier ne décroche plus un appel du général, là je sollicite l’implication des hommes de bonne volonté, qui peuvent m’aider à inhumer mon mari dont le corps traîne encore à la morgue depuis 5 mois passés, suis enceinte depuis 8 mois passés, je n’ai même pas commencé la consultation près-natale ,que faire ?”, a révélé cette pauvre veuve  qui devra faire face  trois enfants.

Âgé de 32 ans, Lukingama Kanzanza Horly, policier de deuxième classe, laisse derrière lui, une veuve, deux filles et une grossesse de 8 mois.

Le gouverneur de la ville et le commissariat ville province de Kinshasa sont appelés à organiser les obsèques de cet agent de l’ordre car,  l’humanisme devrait précéder certaines décisions.

JP.