Le ministre d’Etat, ministre des Infrastructures et Travaux Publics, Alexis Gisaro, a présenté aux membres du gouvernement ce vendredi 10 décembre 2021, à la suite de la recommandation du Président de la République faite à la 30ème réunion du Conseil des ministres, le dossier relatif à la problématique des inondations post-pluviales dans la ville de Kinshasa, lequel a été adopté après débats et délibérations.

Identifiant les causes des inondations dans cette ville conçue pour 400 000 habitants mais abritant actuellement plus de 12 millions suite au boom démographique, il a évoqué plusieurs causes dont « le manque de mise en œuvre des différents Plans d’aménagement ; l’urbanisation désordonnée ; l’absence d’un système de gestion efficace des déchets dans la ville entrainant le rejet des déchets solides dans les caniveaux, collecteurs et cours d’eau ; l’irrégularité du dragage des voies fluviales et de curage des collecteurs et des cours d’eau ; l’insuffisance de la capacité d’évacuation des ouvrages hydrauliques existants ; le changement climatique (avec une pluviométrie importante et plus intense) ».

Il a indiqué que la résolution de cette problématique passe par l’application d’une série de recommandations, qui nécessitent des moyens financiers conséquents. Il s’agit notamment, d’après le compte rendu de la réunion :

– de la mise en œuvre du Plan d’aménagement de la ville, Schéma d’Orientation Stratégique d’Agglomération Kinoise (SOSAK) ;

– l’actualisation de la cartographie du réseau d’assainissement ;

– la planification des interventions de dragage et de curage systématiques sur les réseaux (hydrographique et assainissement) ;

– la gestion efficace et rationnelle des déchets solides ;

– la mise en place du Plan de prévention de Risque d’Inondation de la ville (PPRI) ;

– le financement des études d’assainissement de la ville ;

– la campagne de sensibilisation citoyenne.

A. Gisaro a précisé que les services s’attèlent à finaliser les évaluations des différentes interventions nécessaires pour chiffrer les coûts d’intervention avec détails de mise en œuvre en vue de palier la situation actuelle.

Par-dessus tout, a-t-il insisté, il s’avère nécessaire pour la ville de Kinshasa, comme pour plusieurs d’autres villes du pays, de financer une étude de redimensionnement du réseau de drainage, à la suite de laquelle il sera possible de construire des ouvrages d’assainissement requis.