La situation semble être critique, la malnutrition aiguë se vit dans les villages de kahumba, Mazingu, imwela… où même les adultes sont touchés par cette maladie dans le territoire de Kasongolunda, en province du kwango.
Bien que le dernier rapport du Programme Alimentaire Mondial ( PAM), parle d’une situation que l’on trouve dans plusieurs parties du pays, on assiste à ce jour à un taux plus élevé d’enfants malnutris, dont les malformations sont visibles.
Les denrées alimentaires sont rares au marché central de Kasongolunda, seul, le poisson salé “Makwala” fait sa loi.
La population qui justifie cette maladie par plusieurs facteurs lance un cri d’alarme.
” Cette maladie ne tire pas son origine dans la consommation de Makwala, nous en consommons depuis, cette malnutrition s’est accentuée à cause du chômage, l’impayement des fonctionnaires, l’argent ne circule plus comme à l’époque, les parents sont devenus incapables d’assurer le vécu quotidien, on ne varie pas de repas, la vie est chère, on consomme le pondu sans huile ni sel,”s’est indigné une enseignante.
L’impraticabilité des routes à desserte agricole a poussé plusieurs agriculteurs à abandonner les travaux de champs.
” Nous n’avons pas de routes pour évacuer nos produits vers les centres d’intérêt, pourquoi alors travailler, c’est une véritable souffrance ici à Kasongolunda, c’est comme en Ethiopie”, a ironisé un habitant qui s’en prend aux ONG qui pullulent dans la contrée.
” Ces organismes ne viennent que faire de l’argent, ils vous manipulent avec quelques formations, ils ne viennent que traîter la maladie mais pas la cause”, a-t-il déploré.
La politique ayant pris le dessus même dans les recoins de village, la population n’est plus encadrée pour se consacrer aux tâches quotidiennes aux quelles chaque citoyen devrait répondre, qui irait faire le champ dans les villages pleins de secrétaire de partis politiques et pasteurs.
Les ONG ( BDCD,PROYAK,ACF…), n’ont pas pû apporter de réponses adéquates bien qu’ils plaident pour l’amélioration de cette situation.
” La malnutrition dans le Kwango n’a rien avoir avec la politique, cela nécessite l’implication de tous, par une sensibilisation sur l’agriculture, l’élevage et la vulgarisation de techniques agricoles capables de rendre nos terres plus productives, nos forêts et savanes n’ont pas disparus”, a précisé un notable.
JP.