Le Président de la République n’est pas le seul politicien à approuver la révision de certaines dispositions de la Constitution. L’opposant Adolphe Muzito approuve le projet, mais avec des articles bien précis.
Dans un communiqué rendu public ce mardi 7 mai 2024, le parti politique Nouvel élan de l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito précise que ces réformes doivent s’inscrire, soit dans la trame de la révision de l’actuelle Constitution de «Transition » (de février 2006) rédigée et adoptée par un parlement non élu, soit dans la trame de la rédaction et de la promulgation d’une constitution définitive de la RDC.
Parmi les propositions faites par ce parti de l’opposition, il y’a le changement du mécanisme et du taux de répartition des recettes à caractère national et d’origine extérieure entre l’Etat et les provinces y compris les entités territoriales décentralisées; le transfert effectif des compétences exclusives des provinces par l’Etat en faveur de ces dernières, le régime politique (présidentiel, semi-présidentiel ou présidentiel indirect), comme en Afrique du Sud, au Togo et en Angola.
À Cette liste de propositions s’ajoute l’application de la loi Bakajika; les réformes liées à la titrisation des terres; et enfin le financement des partis politiques.
Selon Nouvel Élan, l’élaboration de la nouvelle constitution de la République Démocratique du Congo aura quelques objectifs comme l’entrée effective dans la République suspendue en 1960, la réhabilitation du peuple congolais comme constituant originel, la restauration du lien juridique entre le peuple congolais et les pères fondateurs ainsi que la loi fondamentale de 1959; le rétablissement du lien juridique entre le parlement belge et le peuple congolais.
Le Président de la République a annoncé son intention de mettre en place une commission pour réfléchir sur comment doter la RDC d’une Constitution digne. Au cours d’une interview accordée à un média international, Félix Tshisekedi avait justifié ces réformes constitutionnelles par la validation du nouveau Gouvernement Judith Suminwa, qui dépend de l’établissement effectif du Parlement, un blocage des institutions du pays près de 5 mois après les élections. Cette initiative de Félix Tshisekedi fait débat. Plusieurs penchent sur les manœuvres du pouvoir en place de perdurer.
Cephas Kabamba