Quatre autres interpellations dont le colonel Mopepe et le capitaine Morgan ont eu lieu ce matin à l’inspection provinciale de la police de Kinshasa, IPK, suite au meurtre du jeune Olivier Mpunga, 32 ans pour une affaire de dette d’une valeur estimée à 600 dollars américains selon les informations.
En plus de l’OPJ qui l’avait auditionné à son arrivée au cachot de la Direction générale des renseignements et services spéciaux (DGRSP), le chef de poste du lieu, le propriétaire du véhicule qui a filmé et diffusé les images ainsi que le receleur qui a acheté le véhicule querellé, sont tous à l’auditorat militaire pour une procédure en flagrance.

Recrudescence d’une barbarie institutionnalisée ?
Toute la toile a crié au scandale, en espace de 48 heures, la RDC vient de vivre une recrudescence d’une barbarie policière indescriptible; du mensonge à la violence, les éléments de la police nationale congolaise, se sont illustrés pour comprendre le sens des bavures auxquelles on a assisté ce dernier temps.
De l’arrestation spectaculaire du gouverneur Atou Matubwana kutu du kongo central, réhabilité par le conseil d’État, la torture et l’assassinat d’Olivier Mpunga à cause d’une somme de 600 dollars américains, on parle d’une dette, un policier qui tire à gaz lacrymogène sur la délégation du ministre des ITP, Alexis Gozaro, toutes ces bavures policières ont fait parler la toile à travers les réactions des uns et des autres.
Le ministre des droits humains, Fabrice Puela, a “condamné fermement et énergiquement cet acte ignoble et odieux et rappelle le caractère sacré de la vie humaine, tel que reconnu dans les instruments juridiques tant internationaux ,régionaux que nationaux des droits de l’homme en l’occurrence la déclaration universelle des droits de l’homme, la charte africaine des droits de l’homme et des peuples dans ses articles 3 et 5 ainsi que l’article 16 de la constitution du 18 février 2006”, a-t-il dénoncé.
Pour Olivier Kamitatu,” ceux qui sont investis du pouvoir de faire régner l’ordre public se mettent à humilier, torturer et assassiner leur concitoyens en filmant leurs actes pour épater la galerie, c’est qu’on est malheureusement engagé dans un état de dégénérescence démocratique”, a-t-il fait savoir sur son compte Twitter.
La vie étant sacrée, toute personne devra se trouver en face de son juge naturel quel que soit la nature de son infraction car, régi par le principe innocence.
Les événements de ces jours devraient interpeller les autorités compétentes pour professionnaliser la police davantage, car nous avons appris que depuis un certain temps, la police use les armes non létales. Ce qui se produit du jour au lendemain, prouve le contraire.

JP.