L’appel lancé par le président de la chambre basse du parlement, invitant les députés du Grand Kivu de quitter les groupes ne fait sans aucun doute, objet de plusieurs interprétations et réactions.

Christophe Mboso Nkodia Mpuanga, avait indexé d’un doigt accusateur,les élus du grand Kivu d’être de mèche avec les groupes armés opérant dans la partie est du pays.

” je vous demande vous, chers collègues d’ituri, vous chers collègues du grand Kivu,je vous demande de quitter les groupes armés”, s’était-il déchaîne.

Consterné devant ces propos du speaker de l’Assemblée nationale, la plateforme Exigence Citoyenne, a déposé une plainte auprès du Procureur Général Près la Cour de Cassation Kinshasa/Gombe, contre Mboso, concernant : Dénonciation et demande d’ouverture d’une information judiciaire.

Selon Victor Tesongo, coordonnateur de ce réseau, “ces propos filmés par les caméras, ont été très relayés par les réseaux sociaux au point de choquer l’opinion nationale”, est-il indigné, avant d’ajouter “par ces propos du 29 mars ,le président de l’Assemblée Nationalre, envoie un message fort,il dispose des informations précises sur les auteurs des tueries à Beni et dans la partie Est de notre pays ; le président Mboso connaît nommément ses collègues députés impliqués dans les groupes armés car, il leur a prié de quitter ces derniers” a-t-il poursuivi.

Au regard de ces précieuses informations mises à la disposition de l’opinion publique qui n’a que trop souffert des affres de la guerre à l’Est de notre pays, “il convient de se saisir d’office de ces faits en ouvrant une information judiciaire à l’encontre du président de l’Assemblée nationale à travers un dossier R.I ,qui permettra de recouper tous les renseignements destinés à faire avancer les enquêtes au sujet des crimes odieux commis contre nos frères et sœurs de la partie Est du pays” a martelé l’auteur de cette lettre.

Au cas où Mboso ne mettait pas les informations qu’il dispose au service du ministère public, il serait sous le coup de l’article 150 du Décret du 30 juin 1940, précise Victor Tesongo,qui invite le procureur à l’ouverture d’un Rôle d’information afin de réunir,les éléments et les informations de nature pénale que détient le député Mboso Nkodia Mpuanga, président de l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo”a-t-il conclu.

Avec cette dénonciation, le débat sur l’ implication et la responsabilité des fils du terroir dans le massacre à l’Est du pays, est loin d’être clos.