Les bavures policières sont presque devenues monnaie courante dans la capitale, sans que des sanctions exemplaires soient prises en l’encontre de leurs auteurs, ni dans la chaîne de commandement.

Rien que cette semaine, en l’espace de quatre jours, la Police s’est encore illustrée dans des pratiques aussi barbares que criminels qui discréditent, de plus en plus, ce service.

Alors que le commissaire divisionnaire adjoint avait annoncé clairement que des balles réelles ne seraient plus utilisées dans des opérations de maintien de l’ordre, Jean Marie Luzingu, agent dans une télévision de la place et dont le corps se trouve encore à la morgue, est mort atteint par une “balle perdue” tirée par un policier lors d’un affrontement entre deux gangs des bandits urbains appelés “Kuluna”.

Deux jours plus tard, c’est Olivier Mpunga, 32 ans, qui trouvera la mort après avoir été torturé au QG des renseignements de la Police.

Que dire de l’arrestation du gouverneur Matubwana ou encore des attaques contre la délégation du ministre des ITPR et des députés qui ont essuyé des tirs de la police dimanche ?

Sous d’autres cieux, ces actes suffisent à eux seuls pour voir des têtes tomber dans la chaîne de commandement de la police.

Au regard de ces bavures, de plus en plus récurrentes, il y a de quoi se demander si nos agents de l’ordre, sensés sécuriser la population, ne sont pas eux-mêmes la source de l’insécurité dans nos quartiers.

PM