Contrairement à la rumeur selon laquelle les experts de l’OVG (Observatoire volcanologique de Goma) seraient tombés dans une embuscade tendue par les rebelles rwandais FDLR, en descendant du volcan Nyiragongo et que leur matériel emportés, le Ministreinistre Julien Paluku, membre de la délégation gouvernementale dépêchée à Goma au lendemain de l’éruption du volcan affirme que “ depuis jeudi 27, les experts tentent de confirmer si le lac des laves est dans le cratère du volcan Nyiragongo. Ils y sont arrivés et continuent à compiler les données. En descendant, ils ont aperçu un mouvement suspect et ont alerté les ecogardes. Eux et matériels sont intacts ”, écrit-il dans un tweet. Propos confirmés, d’aileurs, par le gouverneur militaire du Nord-Kivu.

Le cratère continue à s’élargir à Nyiragongo

Signalons qu’il s’est tenu, ce même vendredi dans la matinée, une réunion d’urgence au gouvernorat du Nord Kivu. Autour du gouverneur militaire, les experts de l’OVG, le coordonnateur d’OCHA et celui de la protection civile ont évalué, ensembles, la situation actuelle du volcan et l’aide humanitaire à apporter aux populations. Il en relève, selon le compte rendu lu par le porte-parole du gouverneur militaire, que les données actuelles de la sismicité et de la déformation du sol continuent à signaler la présence du magma sous la zone urbaine de Goma avec une extension sous le lac-Kivu. La comparaison des images radars acquises indiquent que le cratère à l’intérieur, au sommet de Nyiragongo continue de s’élargir après le drainage partiel du lac de laves. Sur base de ces informations, on ne peut toujours pas actuellement, exclure une éruption à terre ou sous le lac ; mais celle-ci pourrait advenir avec très peu, voire sans aucun signe précurseur. Les ondes exposés par les risques liés aux coulées de laves dépendront du poids de sorti qui n’est pas prévisible pour le moment.

En ce qui concerne le mouvement des populations, le coordonnateur de la protection civile a relevé trois axes ayant connu les mouvements des populations à savoir : l’axe Goma-Rwanada, l’axe Goma-Rutshuru-Kiwanja et l’axe Goma-Sake-Bukavu et Sake- Masisi. A l’en croire, 80 000 ménages, soit 400 000 habitants ont évacué la ville de Goma. Toutefois, il a déploré deux cas d’accidents ayant occasionné la morts de deux personnes.

PM