Depuis vendredi jusqu’à ce samedi matin, les secousses ont nettement baissé d’intensité à Goma.

Faut-il y voir un signe d’une amélioration durable ? Pour le volcanologue Belge Benoît Smets qui a quitté Luxembourg et est en route pour Goma, Si on regarde uniquement la sismicité, « on peut être biaisé effectivement en se disant : l’activité se calme. Il y a toujours le même nombre de tremblements de terre, mais leur intensité diminue en termes de magnitude. Si on ne regarde que cela, effectivement on voit qu’il y a une diminution. Mais si on regarde la déformation du sol, donc le sol qui bouge à cause du magma qui bouge, lui, en profondeur, ce sol bouge encore. Donc, on n’a pas le signal qui nous dit que ça s’arrête. En fait, ce qu’on a pour l’instant, c’est peut-être le calme avant la tempête. C’est pour cela que pour l’instant, on a beaucoup de réserves sur les changements qui se passent au niveau de la sismicité. On est en plein moment-charnière », a-t-il affirmé ce midi sur les ondes de RFI.

Ce qu’on peut dire pour se rassurer, c’est qu’en 2002, on était dans un scénario où on a eu cette activité sismique et quand l’intensité a diminué, c’était un signe qu’on se rapprochait de la fin de l’éruption.