C’est une surprise, le canada annonce une coupe de 3 millions de dollars de financement à l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) d’après un sondage interne dévastateur sur le climat de travail et une série de décisions controversées de la secrétaire générale Louise Mushikiwabo.

Dans une lettre datée du 2 avril obtenue par l’Agence QMI, la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly déplore des faits «troublants» et met en cause un «recul» dans les méthodes de gestion de l’organisation.

«Nous le répétons sur toutes les tribunes, le Canada a une tolérance zéro envers le harcèlement sexuel. Notre engagement au sein des grandes familles multilatérales dont nous faisons partie est également indissociable des valeurs de transparence, de saine gestion et de redevabilité», explique la ministre Joly.

Cette consultation interne auprès de 209 sur 300 employés de l’OIF fait état d’un piètre climat de travail: 44% des répondants pensent avoir été victimes de harcèlement moral au travail et 9%, de harcèlement sexuel.

Le document, obtenu par l’Agence QMI, révèle que 46% personnes sondées n’ont pas été en mesure d’en parler ou de le signaler, et 75% de celles qui en ont parlé pensent que «cela n’a pas abouti» en termes de résultat concret.

La secrétaire générale s’est arrogé certains pouvoirs au détriment d’autres cadres de l’OIF, incluant la Québécoise Caroline St-Hilaire, récemment nommée au poste numéro 2 de l’OIF, soit celui d’administratrice.

Les 3 millions de dollars représentent l’entièreté de la contribution volontaire du Canada à l’OIF. La contribution totale du pays à l’OIF s’élève à plus 15M€ par année.