La brutalité dont a été victime le journaliste Patient Ligodi lors de la marche de la coalition Lamuka ce mercredi, dépasse tout entendement.

Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, le correspondant de radio France Internationale et patron du media en ligne Actualité.cd, a été traîné comme un brigand, juste parce qu’il a voulu faire une interview avec l’opposant Fayulu Madidi.

“ Ils m’ont traîné par terre, m’ont brutalisé et m’ont mis à l’arrière d’un véhicule de la Police. Ils se sont assis sur moi. Ils étaient deux sur moi. Ils me piétinaient. Ils m’insultaient et fouillaient mes poches”, témoignage-t-il sur les ondes de la radioTop Congo.

“ Les policiers étaient déjà sur les nerfs. Quand je suis arrivé au niveau de quartier 3 (à Masina), il y avait déjà Martin Fayulu et Adolphe Muzito qui étaient en pleine discussion avec la Police. Les esprits étaient déjà surchauffés”, explique-t-il.

Et d’ajouter : “ Ils m’ont empêché d’arriver sur le lieu. Ils m’ont mis à terre. Ils m’ont pris mon téléphone, mon dictaphone ainsi que ma montre. Martin Fayulu a insisté pour qu’ils puissent me rendre mes biens. Ils m’ont rendu mon téléphone et mon dictaphone, mais ils ont continué à me battre et sont partis avec ma montre”.

Patient Ligodi dit alors avoir “continué à suivre le cortège, j’ai continué mon travail. Arrivé sur un saut-de-mouton, quand j’ai voulu faire une interview avec Martin Fayulu, il y a un responsable de la Police qui a donné l’ordre qu’on me prenne moi et moi seul, je crois qu’il m’avait déjà identifié”.

Ayant encore son téléphone sur lui, “j’ai appelé le porte-parole du gouvernement, le Ministre Patrick Muyaya. J’ai également appelé le Chef de la Police pour expliquer ce qui s’est passé”.

Pendant ce temps, “ils suivaient toute la communication et ont donné l’ordre qu’on me laisse. Ils me sortent de la voiture brutalement et me traînent encore par terre. Certains confrères m’ont récupéré”.

Libre, Patient Ligodi annonce que “je vais à l’hôpital pour un check-up. J’ai des douleurs au niveau du dos et des égratignures au niveau des bras”.

PM