Chaque jour qui passe, l’on enregistre des bavures policières. Cette situation n’est pas seulement l’apanage de la RDCongo, certes mais, ces bavures sont tellement récurrentes qu’elle jette l’opprobre sur un métier qui perd de plus en plus sa noblesse.

En effet, si sous d’autres cieux, les bavures policières riment avec la brutalité dont font montre les hommes en uniforme dans l’exercice de leur métier, chez nous il ne s’agit pas seulement d’une question de méthode, mais bien plus d’éthique dans le chef de nos forces de l’ordre.

C’est à croire que le vol et extorsion font partie du code de bonne conduite du policier congolais.

Les opérations de terrains dans nos différentes quartiers et les patrouilles sont devenus des occasions sacrées où les policiers se font des butins.

Pas plutard qu’avant hier, lors d’une marche d’opposition, plusieurs manifestants et des journalistes en ont été victimes.

Et, dans une vidéo diffusée par la télévision française, l’on voit comment est-ce que les policiers volent et pillent, sans être inquiété.

La situation est encore pire sur les routes de la capitale où les tracasseries policières et la corruption des agents de l’ordre dépasse tout entendement.

A sa prise de pouvoir, Félix Tshisekedi lui-même avait fait arrêté certains policiers de la circulation routière pour cette pratique.

Et de temps en temps, le commissaire divisionnaire de la police de Kinshasa fait, lui-même, des descendes de terrain pour vivre ce calvaire qu’imposent ses éléments. Mais, comme toujours, ces descentes ne s’inscrivent que dans une logique de communication et d’image, sans qu’une réelle politique d’éducation éthique, de conscientisation professionnelle ou de réforme ne soit mise en œuvre au profit de ces hommes en uniforme.

Au lieu de sécuriser les personnes et leurs biens, la Police ne semble être réduite qu’à une force de répression aux quels différents régimes recourent pour mater les voix discordantes, jettant ainsi l’opprobre sur un métier qui a perdu toute sa noblesse. Ne dit-on pas qu’il n’y a pas des mauvaises troupes…

PM