Le Centre de Recherche en Ressources en Eau du Bassin du Congo ( CRREBaC ) vient de lancer un cri d’alarme sur le danger que cours le Fleuve Congo et la Ville de Kinshasa, concernant la pollution des rivières Tshikapa et Kasaï. Pour cet organe de l’Université de Kinshasa, cette pollution pourrait atteindre le Fleuve Congo d’ici peu avec plusieurs conséquences possibles.



« Cette pollution a été observée depuis le 15 juillet 2021 à partir de la source dans la partie angolaise et aurait fait 15 jours pour atteindre la ville de Tshikapa, et 21 jours pour atteindre la cité d’Ilebo en République Démocratique du Congo. En outre, les informations obtenues de la station de surveillance du Centre de Recherche en Ressources en Eau du Bassin du Congo (CRREBaC) de l’Université de Kinshasa, installée sur la rivière Kasaï au niveau de Kutumuke, la pollution y a été observée en date du 12 août 2021, avec possibilité d’atteindre en très peu de temps le fleuve Congo à Kwamouth, situé à 140 km de cette station. Kinshasa n’étant situé qu’à 190 km de Kwamouth, la diffusion de cette pollution est à craindre. Les conséquences préliminaires enregistrées comprennent la pollution des eaux, l’intoxication et la perte de la faune et la flore aquatique, les maladies d’origine hydrique pour les populations riveraines, la perturbation des activités de pêches et de navigation, et le manque d’accès aux services d’eau à usage domestique et de recréation » peut –on lire dans un rapport publié le samedi 14 août 2021 dans la soirée.


CRREBaC appelle le gouvernement à prendre des mesures urgentes pour prévenir ces catastrophes à grande échelle qui risque d’avoir des conséquences nombreuses sur les populations.


«  Eu égard à ce qui précède, il est urgent de mettre en place une stratégie de surveillance en vue d’évaluer les dégâts, et de proposer des mesures de réponse, d’atténuation et de réparation. Il s’agit entre autres d’établir un plan de mesures hydrodynamiques et d’échantillonnage d’eau, des sédiments et de la biodiversité aquatique en amont et en aval de la station CRREBaC, et en fonction des sous bassins et des biefs exposés tels qu’identifiés dans l’outil CBCIS en vue de déterminer l’ampleur de la charge polluante. De  conduire dans le plus bref délais une campagne ciblée de collecte de données de terrain et d’analyses de laboratoire en fonction du plan de mesures hydrodynamiques et d’échantillonnage susmentionné  ou encore d’évaluer l’impact socio-économique et environnemental de la pollution et proposer des mesures d’atténuation et de réparation ».


Cette organisation affirme avoir reçu ces informations sur base des images Sentinel publiées par Visio Terra (Equipe Sentinel Vision, EVT-919, 2021) et de leurs investigations préliminaires auprès de la population riveraine.



Willy Akonda Lomanga