Le 29 octobre de chaque année, le monde entier célèbre la Journée mondiale de l’accident vasculaire cérébral (AVC).
Le monde connaît chaque année des nouvelles personnes touchées par l’AVC et qui en décèdent. Un grand pourcentage des cas AVC est dit “ischémique” (la circulation sanguine vers ou dans le cerveau est interrompue par un vaisseau sanguin bouché) et moins de pourcentage de cas est “hémorragique”( la rupture d’un vaisseau sanguin provoque une hémorragie dans le cerveau).

Comment faut-il réagir si l’on est témoin ou victime d’un AVC ?

Les premiers symptômes d’un AVC sont les suivants : paralysie, faiblesse ou engourdissement d’une partie ou de la moitié du corps ; déformation de la bouche et difficultés à parler ; perte de la vision d’un oeil ; troubles de l’équilibre, de la coordination ou de la marche ; céphalée atroce inhabituelle. Si un ou plusieurs de ces signes apparaissent soudainement, il est nécessaire d’appeler le “15”. En effet, plus l’AVC est pris en charge tôt, mieux il peut être traité. “Le temps, c’est du cerveau”, avons-nous l’habitude de dire entre spécialistes. Le patient est pris en charge par un circuit organisé et coordonné avec l’ensemble des professionnels de santé jusqu’à l’arrivée au sein d’une unité neuro-vasculaire où une équipe dédiée s’occupera de lui. Développées depuis une vingtaine d’années en France, les unités neuro-vasculaires ont permis de diminuer d’environ 20% la mortalité liée aux AVC. L’on en compte 135 actuellement en métropole et en Outre-mer.

Quels sont les traitements possibles pour le patient ?

Il y a deux approches thérapeutiques : depuis 2003 en France, la thrombolyse et depuis 2015, la thrombectomie. La première consiste à administrer par voie intra-veineuse un produit qui désagrège le caillot sanguin. Mais la thrombolyse doit être réalisée dans les 4h30 qui suivent les premiers symptômes. Cette technique permet d’éviter 1 handicap sur 7. La thrombectomie, plus récente, consiste à aspirer directement dans l’artère bouchée, via un microcathéter, le caillot sanguin responsable de l’accident ischémique cérébral. L’opération doit être réalisée dans les 6 h qui suivent les premiers signes de l’AVC. Cette deuxième technique permet d’éviter environ 1 handicap sur 4. L’idéal maintenant est de développer des médicaments qui permettent “d’arrêter le temps” pour le cerveau de patients pris en charge tardivement, c’est-à-dire de protéger cet organe le temps que l’on puisse effectuer thrombolyse et/ou thrombectomie.

Comment prévenir le risque d’AVC ?

Des études montrent que 90% des risques d’AVC dépendent de ces 10 facteurs de risque modifiables :

  • L’hypertension artérielle
  • Le tabagisme
  • Le rapport taille-tour de hanche élevé (obésité)
  • Le manque d’activité physique
  • L’alimentation défavorable à la santé (un régime non méditerranéen, non varié)
  • Un taux de cholestérol trop élevé
  • Les facteurs psycho-sociaux (stress, dépression, évènements de la vie)
  • Les causes cardiaques (troubles du rythme cardiaque : fibrillation atriale ou flutter, infarctus du myocarde, prothèse valvulaire, rhumatisme articulaire aigu)
  • La consommation d’alcool excessive (plus de 14 verres par semaine chez les femmes et 21 chez les hommes)
  • Le diabète

80% des AVC pourraient être évités en contrôlant au mieux l’ensemble de ces facteurs de risque. En RDC où se constate certains cas d’AVC, l’initiateur de HJ Hospital, Monsieur Harish Jagtani, annonce que son hôpital s’emploie à installer une unité neuro-vasculaire pour la prise en charge des victimes de l’AVC en RDC.