Ça brûle depuis quelques jours au sein de la plateforme politique Union sacrée de la Nation, un système mis en place pour la réélection de Félix Tshisekedi à la présidentielle de décembre 2023. Modeste Bahati Lukwebo, président du Sénat, et Christophe Mboso N’kodia, président de l’Assemblée Nationale, s’accusent mutuellement de manque de loyauté envers l’Union sacrée dont ils sont tous deux membres du présidium.
Lundi dernier, le speaker de la chambre haute du parlement a dénoncé une tentative de débauchage des députés AFDC-A et AEDC-A, ses deux regroupements politiques. Une violation de la constitution et des lois de la République, selon le président du Sénat.

Par la suite, Patrick Makanga, un des cadres d’AFDC-A, a accusé Mboso d’être dans des manœuvres politiques en vue de se pérenniser à la chambre basse du parlement. Face à ce conflit qui s’installe entre les deux côtés, le camp Mboso n’a pas tardé à réagir. Trésor Ntombo, coordonnateur du parti de Mboso a formellement démenti ces accusations, dénonçant les combines secrètes de Modeste Bahati, non respectueux de ses engagements. Ce cadre du CRD de Mboso a évoqué la loyauté douteuse de Bahati envers le Chef de l’État.

« La réunion des jeunes parlementaires au Cercles Elaïs n’était pas une réunion secrète. Il s’agit d’une réunion des jeunes parlementaires. Cette réunion a été convoquée en pleine plénière. Elle a été organisée par le député Auguy Kalonji qui est le président des jeunes parlementaires. L’objet de la réunion était l’accueil des jeunes députés. Et même les députés de l’opposition ont pris part à cette réunion », a-t-il clarifié.

Après la publication des résultats des élections du 20 décembre, par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), la tension semble monter au sein de l’Union sacrée de la Nation, où chacun veut tirer le drap de son côté, avant l’installation de nouvelles têtes dans les institutions du pays.