Au cours d’un échange, ce samedi 24 avril 2021, entre le Chef de l’Etat et les députés membres de l’Union Sacrée de la Nation, Félix Tshisekedi a martelé sur l’urgence de l’investiture du gouvernement Sama afin qu’il amorce les démarches pouvant apporter une solution radicale sur la situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC.

À en croire le chef de l’Etat, l’investiture de ce gouvernement est la clé de voûte pouvant apporter la paix et la sécurité face à cette insécurité qui menace la partie orientale du pays.
« Après l’investiture du gouvernement, immédiatement le travail doit commencer, là je suis bloqué pour prendre certaines décisions radicales par rapport à la situation au grand Nord et à l’Est de notre pays, et ces décisions vont être comme je l’ai dit radicales mais j’ai besoin conformément à la constitution que le gouvernement soit en place. Et si vous pensez que nous avons encore du temps à perdre par rapport à l’urgence qui guette le pays à l’Est par rapport à la survie de nos compatriotes, alors perdez ce temps mais si vous pensez que nous devons agir dès maintenant et très rapidement, alors s’il vous plaît donnez-moi ce gouvernement et vous allez voir le travail que nous allons faire. Par là, je veux vous dire que la priorité des priorités c’est la guerre, des violences, des meurtres de nos compatriotes à l’Est du pays et dans le Grand Nord, nous devons tous comme un seul homme nous dresser contre ça », a indiqué Félix Tshisekedi.

L’est de la RDC est en état d’instabilité depuis des années. Le Sud-Kivu, le Nord-Kivu, l’Ituri, le Haut-Uele, le Bas-Uele, le Tanganyika, le Maniema sont infestés par des groupes armés locaux et étrangers qui commettent de graves atrocités. Les populations civiles en sont victimes permanentes.

À ce jour, plusieurs mouvements de protestation pour exiger le départ de la MONUSCO sont enclenchés depuis le 5 avril ; à Beni particulièrement ces mouvements ne faiblissent pas. Hier encore, les manifestants s’étaient réunis dans les rues de cette ville. Les manifestants dénoncent ce qu’ils appellent laxisme de la part de la force onusienne face aux tueries à répétition.

Céphas Kabamba