L’Inspecteur Général des Finances, chef de service Jules Alingete, a fait le point sur sa correspondance au Ministre du Portefeuille exigeant la prise des dispositions sur quelques entreprises publiques au regard de la gravité des faits de mégestion constatés dans les enquêtes menées par l’IGF. Pour lui, l’IGF ne peut pas rester insensible lorsqu’il y a des faits avérés et des présumés détournements ; d’autant plus que son institution est un organe de contrôle relevant de l’autorité directe du chef de l’État.

“ Nous avons saisi la justice parce que nous avons constaté des tergiversations au niveau du ministère de portefeuille. La lutte contre l’impunité et le combat pour la gouvernance font partie de la vision du Chef de l’État. Félix Tshisekedi veut repousser les antivaleurs et la corruption dans la gestion publique. Lorsqu’il y a des faits avérés et des présumés détournements, nous ne pouvons pas rester insensibles; nous ne comprenons pas pourquoi l’IGF, qui est un organe de contrôle relevant de l’autorité directe du Chef de l’État, nous transmettons des rapports avec des faits avérés et que nous puissions nous mettre à faire des débats avec les autorités qui sont appelées à redresser les entreprises publiques. Nous pensons qu’il n’y a pas suffisamment de la volonté à accompagner le Président de la République dans sa vision de la lutte contre l’impunité ; voilà pourquoi nous avons usé de nos prérogatives comme officier de police judiciaire, pour saisir le ministère public, qui s’est saisi du dossier et examiné le fond, il a donné raison à l’IGF en procédant à l’arrestation des personnes concernées ”, a-t-il déclaré.

Jules Alingete en appelle à la conscience des autorités compétentes afin que toute personne impliquée dans des malversations financières soit sanctionnée.

“ Il ne sert à rien de faire le contrôle, de constater des actes de mégestion et que les autorités restent inertes face à de telles situations. La conséquence c’est que le contrôleur va se décourager, il faut qu’il ait des sanctions ”, lance le chef de service à l’IGF.

Notons qu’après ces révélations de l’IGF, Emmanuel Mbo et Jean Masumbuko, respectivement PCA et Directeur général de la Société Commerciale des Transports et Ports (l’ex-Onatra) ont été arrêtés depuis le jeudi 10 février. Ils sont accusés de tentative de “détournement des deniers publics, faux et usage de faux”.

Le DG et PCA aux arrêts, avaient tenté de surfacturer un contrat de la SCPT avec la société IMD de 2 millions USD à 8 millions USD alors que pareil montant, selon Jules Alingete, relève de la compétence de l’Assemblée générale.

Parmi les dossiers mentionnés dans la correspondance de l’IGF, l’on note : la gestion calamiteuse de la REGIDESO, la surfacturation des profilés métalliques à la SCTP (l’ex-Onatra), les observations définitives sur la gestion de la société COBIL SA ainsi que le rapport de contrôle de gestion de SONAHYDROC SA.

Cephas Kabamba