La crise provoquée par l’irruption de la rébellion du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) n’a “pas de solution militaire”, et ne sera surmontée que par voie “politique”, a estimé, jeudi 09 mai 2024, l’ambassadeur de l’Union Européenne en RDC.

« Je vais parler aussi de la situation dans l’Est, je vais montrer notre détresse et je vais dire que nous, diplomates, qui habitons en RDC, on n’a pas de lunettes qui nous épargnent de la souffrance des gens. Je vais réitérer la position de l’Union européenne qui a été répétée à plusieurs reprises. Nous ne croyons pas en une solution militaire, nous croyons en une solution dialoguée, politique qui doit emmener le Rwanda et la RDC autour d’une table sous l’égide africaine, notamment de l’Angola », a déclaré Nicolas Berlanga Martinez, à l’occasion de la commémoration de la journée de l’Europe.

Ce diplomate européen a, par ailleurs, condamné le soutien du Rwanda aux terroristes du M23 et lui a réitéré la demande de l’UE de réitérer ses troupes du sol congolais.

« Et je vais condamner, comme l’Union européenne l’a fait, l’offensive du M23, la présence des groupes armés qui introduisent une militarisation dans la vie quotidienne de l’Est du pays, je vais condamner le soutien du Rwanda au M23. Et comme l’Union européenne l’a fait à plusieurs reprises, demander le retrait des forces militaires du Rwanda du sol congolais », a indiqué l’ambassadeur de l’UE en RDC.

La partie orientale de la République Démocratique du Congo reste une zone en proie à l’insécurité due à l’activisme des groupes armés depuis plusieurs décennies. Malgré les opérations militaires contre ces groupes armés et la proclamation de l’état de siège, la situation demeure particulièrement préoccupante, surtout avec la résurgence des rebelles du M23 soutenus par Kigali dans la province du Nord-Kivu.

Des initiatives régionales lancées peinent à donner des résultats escomptés sur terrain. En même temps, une bonne partie des territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo est toujours entre les mains des rebelles du M23 soutenus par le régime de Paul Kagame.

Cephas Kabamba