Pendant la période de crise FCC-CACH, le ministre de l’économie, issu de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) aurait caché 12 millions de rétro-commissions, au terme de l’opération de paie de manque à gagner des pétroliers producteurs par l’Etat congolais.

Selon un courrier daté du 22 janvier 2021, la ministre a communiqué les faits à son collègue des Finances, après des négociations préalables avec les pétroliers, la clé de répartition pour le paiement d’une créance des sociétés pétrolières certifiée au 30 juin 2020. Ce paiement a été effectué sans informer au préalable le premier Ministre Sylvrestre.

Seuls le Président de la République, le gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC) et le Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat, alors Désiré Cashmir Kolongele ont saisi de l’affaire par sa la lettre n°0210/01/2021 du 22 janvier 2021

Une créance qui date

La République Démocratique du Congo devait 350 millions de dollars aux pétroliers. Sous Vital Kamerhe, la Présidence a payé 150 millions de dollars à l’origine de la décote de 15 millions de dollars. Il restait donc 200 millions de dollars à leur payer. A son arrivée, Acacia Bandubola a découvert que les sociétés pétrolières avaient, de leur côté, un litige de 70 millions de la République Démocratique du Congo.

Le gouvernement a par la suite négocié une compensation et la dette vis-à-vis des pétroliers s’est plafonnée à 130 millions de dollars à l’issue de la certification des manque-à-gagner et de l’accroissement des créances. “Une décision de payer 80 millions de dollars a été arrêtée. Le le pays ne doit plus que 50 millions aux pétroliers”, a expliqué à un Conseiller de la ministre.

Comme sous Kamerhe, ce nouveau dossier avec les pétroliers a débouché sur une rétro-commission de 12 millions de dollars. Montants cachés, mais payés directement à des émissaires par les pétroliers. L’affaire est à la base d’une tension latente au Cabinet et à l’Administration de l’Economie.

Bandubola a dit ne pas être au courant d’une telle information mais les connaisseurs ont refusé de la croire. Selon une source de la Fédération des entreprises du Congo, l’affaire n’est pas une corruption. Ce sont des avantages accordés aux pétroliers producteurs par l’Etat, qui se soldent par une décote au terme des négociations.

Ukiabi