Réagissant après les propos interpellateurs du président de la chambre basse du parlement invitant les députés nationaux du Grand Kivu de quitter les groupes armés, le premier vice-président de l’Assemblée nationale Jean-Marc Kabund a tenté d’éclairer la lanterne auprès de ses collègues députés.

À en croire Jean-Marc Kabund, les propos tenus par Christophe Mboso serait une façon de dissuader toute personne qui composerait avec les groupes armés, d’arrêter.

“Comme vous le savez tous, Honorables députés, la situation de l’Est plonge le débat dans tout le sens. Chaque personne a son interprétation, chaque personne donne sa version des faits. Nous avons promis de nous entretenir avec plusieurs personnalités dans le cadre du bureau. Les versions que nous avions entendues, nous ne pouvions pas les mettre sur la place publique. Je ne peux pas vous dire ici ce qui nous a été rapportés par les services des renseignements, par non seulement les services des renseignements congolais mais aussi les pays occidentaux qui ont plus de moyens pour mener des investigations. Je crois que l’appel du Président Christophe Mboso va dans un sens au-delà d’indexer un groupe d’individus, parce qu’il sera demandé des preuves à gauche, à droite. Quand on est congolais, on a l’âme, on est patriote, on ne peut pas être congolais et participer à la destruction de son propre pays ou s’adonner à des actes de criminalité comme ça se passe à l’Est”, a déclaré Jean-Marc Kabund.

Occasion pour le vice président de l’Assemblée nationale de mettre en garde les élus nationaux.

“Son intention était d’interpeller toute personne, acteur politique, acteur de la société civile, militaire, qui seraient derrière tout ce qui se passe à l’Est de se retirer, et ça c’est clair qu’il y a des gens qui tirent des ficelles dans tout ce qui se passe. Tout ce que nous disons c’est que, demain, lorsque les gens seront interpellés, votre bureau ne sera pas là pour protéger qui que ce soit”, a-t-il ajouté.

Une situation qui fait suite à la manifestation des élus de l’Est de la République qui ont exprimé leur ras le bol par rapport à la situation chaotique marquée par des violences qui sévissent dans ce coin du pays.