Alors que la loi relative aux finances publiques interdit au gouvernement le recours aux réserves de change, au cours de l’année 2020, la Banque centrale du Congo (BCC) explique que planche à billet a financé en grande partie la politique publique.
Son rapport sur la politique monétaire exercice 2020 renseigne qu’à fin décembre les réserves de change se sont situées à 708,89 millions de USD, soit 0,65 mois d’importations des biens et services sur ressources propres. En se référant au tableau de la BCC, la perte est évaluée à 437,3 millions pendant l’exercice 2020.
Par ailleurs, sur l’année, quatre périodes peuvent être distinguées par rapport à l’évolution de ces réserves, à savoir :
-La première, de janvier à mars, marquée par la baisse des réserves, consécutive aux interventions indirectes, sur fond de l’appui à la balance des paiements obtenu du FMI en décembre 2019. A cet effet, les réserves sont passées de 818,7 millions de USD à 691,3 millions entre fin décembre 2019 et fin mars 2020 ;
-La deuxième, au mois d’avril, ponctuée par l’encaissement de l’appui budgétaire du FMI et son rachat par la BCC. Cet encaissement a porté les réserves à 980,2 millions de USD à fin avril ;
-La troisième, de mai à novembre, caractérisée par une nouvelle phase de consommation des réserves, atteignant 670,3 millions de USD, à la suite des interventions directes et indirectes sur le marché pour tempérer les pressions sur le taux de change ;
-La quatrième, le mois de décembre, marquée par l’augmentation des réserves à 708,9 millions de USD résultant principalement de l’encaissement d’une partie de l’appui budgétaire de la BAD.