Devant les membres du Conseil des Droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies ce lundi 27 février à Genève, Félix Tshisekedi a dénoncé les crimes de guerre et crimes contre l’humanité dont est victime la République Démocratique du Congo depuis 30 ans.

Le Président de la République n’a pas manqué d’exposer, une nouvelle fois, à la face du monde, la responsabilité du Rwanda voisin dans les massacres des paisibles citoyens congolais à l’Est de la République Démocratique du Congo.

« Le M23 met la main sur la cité de Rubaya où les minerais stannifères (colombo-tantalite, cassitérite, tungstène) sont exploités en quantité industrielle. La rébellion dispose désormais d’une zone pour exploiter et acheminer les minerais vers le Rwanda et l’Ouganda », a déclaré le chef de l’Etat congolais qui fustige le silence du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

“On ne peut pas prétendre défendre l’exercice des droits de l’Homme et des libertés fondamentales en RDC tout en laissant progresser l’agression de ce pays par le Rwanda et les massacres de ses populations par des groupes armés terroristes”.

Les rebelles du M23, censés amorcer le 28 février courant un retrait de leurs positions selon un nouvel échéancier des Chefs d’Etat de l’Afrique de l’Est, se sont emparés ce dimanche 26 février 2023, de la cité stratégique de Rubaya où les minerais stannifères sont exploités en quantité industrielle dans l’Est de la République démocratique du Congo.

La cité au cœur des collines dans le territoire de Masisi est tombée aux mains des rebelles dans l’après-midi au terme de deux jours d’intenses combats.

Le M23 s’est emparée de vastes localités dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi dans la province du Nord-Kivu qui baigne dans le conflit armé depuis trois décennies comme toutes les provinces de l’Est congolais.

Le gouvernement congolais accuse le Rwanda de soutenir le M23, mais Kigali s’en défend, accusant pour sa part l’armée congolaise de collusion avec les rebelles Hutu rwandais FDLR accusés de génocide (1994) au Rwanda.

Cephas Kabamba