Les députés nationaux dont les circonscriptions électorales sont riveraines de la rivière Kasaï jusqu’au confluent du fleuve Congo ont adressé une lettre, ce mercredi 11 août au bureau de l’Assemblée nationale, pour l’informer de la catastrophe humanitaire qui sévit désormais dans la contrée des suites de la pollution de cette rivière.
Ils sont un groupe de 10 députés à solliciter l’implication de la chambre basse du Parlement pour intercéder auprès du gouvernement de la République pour une assistance humanitaire urgente et l’installation des forages au bénéfice des populations riveraines affectées par la catastrophe.
« Vous êtes au courant de ce qui se passe sur la rivière Kasaï. Tous les députés nationaux, élus de toutes les cités et localités riveraines de la rivière Kasaï de Tshikapa, jusqu’au confluent du fleuve Congo dans la province du Kwilu, nous nous sommes réunis pour solliciter l’assistance humanitaire et hydraulique parce que la rivière Kasaï nourrit toutes ces populations des localités qu’elle traverse », a déclaré Dhedhe Mupasa, un d’eux.
Et de poursuivre :
« Aujourd’hui, personne n’entre encore dans la rivière, personne ne peut pêcher, car les eaux sont colorées. Donc, on ne peut plus exercer la pêche. Dans la démarche et dans l’entendement de ce groupe de députés, le gouvernement doit venir en aide. Car, a-t-il précisé, nous avons tout un ministère qui doit aider en cas de calamité. Je pense que c’est un problème grave que le gouvernement doit prendre en charge pour venir en aide à ces populations. Nous, en tant que députés, nous devons agir par la loi et sur les voies, les canaux qui vont nous amener vers le gouvernement ».
La Division provinciale de Pêche et Élevage conjointement avec celle de l’Environnement et Développement durable de la province du Kasaï, ont interdit la pêche et la consommation des poissons de la rivière Kasaï de Tshikapa après avoir constaté un changement brusque de coloration des eaux de cette rivière et ramassé une quantité importante des poissons trouvés morts.
