L’inspection Générale des Finances dénonce des pertes énormes que l’Etat congolais enregistre dans la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat. Devant les responsables de la paie des FARDC, de la Police Nationale Congolaise, du SECOPE ainsi que des Secrétaires généraux de l’Administration publique, Jules Alingete Key évoque des pertes de plus de 64 millions USD chaque mois, selon les conclusions de la mission de son institution dans le fichier d’audit de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat.

Le patron de l’IGF dit poursuivre avec l’inspection générale de l’administration publique le travail de nettoyage du fichier des effectifs des agents de l’Etat.

Les conclusions de cet audit indiquent ce qui suit :

145 604 agents payés disposent des numéros matricules incorrects, fantaisistes, et fabriqués pour le besoin de la paie ;
53 328 agents disposent à eux seuls plus d’un numéro matricule dans le fichier avec le même nom ;
93 356 agents partagent un même matricule avec d’autres agents également payés,
961 agents chargés du traitement mensuel subi par le Trésor publique se retrouvent sur la liste de paie de plusieurs ministères. Et selon l’IGF, plusieurs d’entre eux sont sur plus de 15 listes de paie.

L’IGF constate ainsi un manque à gagner mensuel d’environ 148 99 749 440,99 Francs congolais estimés à plus de 64 millions USD au taux de 2300FC le dollar.

Depuis l’avènement de Félix Tshisekedi, l’IGF joue pleinement son rôle dans une République qui se veut démocratique. Le numéro un de l’IGF est l’un des artisans de la performance économique en ce qui concerne la mobilisation des recettes par le gouvernement de la République démocratique du Congo à travers notamment la patrouille financière qu’il a instaurée dans les institutions publiques pour lutter contre la corruption et les détournements des fonds. Depuis son avènement à la tête de cette institution, la gestion budgétaire a été caractérisée par une amélioration de la mobilisation des recettes. Mais il va falloir, que la justice accompagne les efforts de l’IGF pour la bonne gestion des finances publiques.

Cephas Kabamba