Sur instructions du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, la partie chinoise accepte la révisitation du contrat Sicomines (infrastructures contre minerais), signé en 2008 entre le gouvernement congolais et le groupement d’entreprises chinoises (GEC). Cela, à la suite des révélations accablantes faites par l’Inspection générale des finances dans le cadre de ladite convention. Les entreprises chinoises rejettent la responsabilité de la surfacturation des travaux des infrastructures aux congolais eux-mêmes.
À cet effet, pour rétablir les responsabilités dans cette affaire, la justice congolaise vient de recevoir le rapport de contre-expertise des travaux effectués par le bureau technique du contrôle de l’Etat (BTC). Sur 822 millions de usd libérés par Sicomines pour les infrastructures, seuls 300 millions usd retracés ; 522 millions usd manquent au compte.

Il faut rappeler qu’avant que le président de la République ne recommande la révisitation de ce Contrat chinois le 17 mars dernier, déjà le procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe avait, par sa réquisition d’information du 09 mars dernier, fait recourt à l’Inspection générales des finances (IGF), au Bureau technique de contrôle (BTC), à la Brigade judiciaire et à la Coordination nationale de la Police judiciaire pour enquêter sur les dépenses des fonds alloués aux travaux de différentes infrastructures exécutés dans le cadre du contrat chinois.

Dans son rapport, publié le mois dernier, qui continue encore à faire l’objet des débats au sein de l’opinion, l’Inspection générale des finances (IGF) a dénoncé les « déséquilibres » du contrat chinois signé en 2008 entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le groupement d’entreprises chinoises.

Selon l’IGF, l’État congolais n’a bénéficié que de 800 millions USD sur des revenus évalués à 10 milliards USD dans l’exploitation de la SICOMINES.
Selon ce rapport, les chinois ont gagné durant 14 ans, environ 90,9 milliards de dollars américains contre les engagements à leur charge de 6,2 milliards USD. L’Inspection générale des finances note également une faiblesse criante et la modicité des investissements des infrastructures. A en croire le rapport de l’IGF, « la SICOMINES a mobilisé, en 14 ans, des financements d’un montant total de 4 471 588 685,14 USD et n’a consacré que 822 190 060,14 USD pour le financement des travaux d’infrastructures, soit 18,38% du financement total mobilisé. »

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