Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a fixé l’opinion sur la mission de la force régionale de l’EAC, qui est accusée selon plusieurs observateurs « d’inaction et d’inactivité face à l’avancée du M23 soutenu par le Rwanda. Selon le porte-parole du gouvernement, l’utilisation de la force par les armées étrangères (EAC) face au M23, est conditionnée.

« Selon le communiqué de Luanda, si les rebelles du M23 refusent de se désengager et libérer tous les territoires qu’ils occupent actuellement, les chefs d’Etat de la communauté d’Afrique de l’EST (EAC) instruiront la force régionale à faire usage de la force pour les pousser à se soumettre », a dit Patrick Muyaya au cours du briefing hebdomadaire de ce lundi 4 Avril.

Et d’ajouter : « Lorsque vous recevez les armées étrangères, qui viennent dans le cadre de la force régionale, il existe un document « Concept of Operation », c’est dans ce document qu’on résume la mission de la force. La mission est déployée dans l’objectif de contenir, éradiquer et défaire les forces négatives opérant à l’Est de la RDC. La force en tout état de cause, c’est le recours ultime ; c’est bien pour ça qu’on a commencé par le processus politique», renseigne le porte-parole du gouvernement qui précise que ce close est repris dans un document à usage militaire qui ne peut donc être mis à la disposition de tout le monde.

Le gouvernement de la RDC s’emploie tant bien que mal à éradiquer la situation sécuritaire dans sa partie orientale, qui a duré plus de deux décennies dans l’Est du pays.
Dans ce contexte d’insécurité grandissante principalement dans la province du Nord-Kivu avec l’exhumation par le Rwanda, du mouvement terroriste du M23, désarmé et complètement vaincu en 2013 par les l’armée congolaise (FARDC ), Kinshasa a résolu de finaliser son adhésion à la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC) constituée du Rwanda, du Burundi, de la Tanzanie, du Soudan du Sud, de l’Ouganda et du Kenya.

Cephas Kabamba