A un mois de sa visite apostolique en RDC, 37 ans après celle de Jean-Paul II, la santé du Pape François ne rassure pas. Le souverain pontife vient, d’ailleurs, d’annuler sa visite prévue ce mois de juin au Liban.

En tout cas, si son état de santé ne s’améliore pas, il y a lieu de redouter une annulation ou un report de sa visite en RDC.

« Il nous a certifié qu’il vient. A moins qu’il y ait des éléments nouveaux. Naturellement, nous tenons compte de sa santé actuelle dans ces préparatifs. Avec le gouvernement, on essaie de prendre des mesures pour ne pas ajouter à sa fatigue. C’est comme ça que le programme actuel est encore provisoire », avait déclaré il y a deux semaines le cardinal Fridolin Ambongo dans un Space sur Twitter.

Démission en perspective?

Comme Benoît XVI, François va-t-il être amené à démissioner dans les prochains mois ? Comme le rapporte The Guardian, plusieurs spécialistes s’inquiètent de l’état de santé du souverain pontife ainsi que de plusieurs de ces agissements des dernières semaines.

Diminué au genou ( il souffre d’une rupture de ligament qui l’empêche de se tenir sans sa canne), le Pape est apparu sur un fauteuil roulant pour la première fois en public au début du mois de mai, alimentant les craintes de nombreux croyants quant à son départ précipité du Vatican.

Récemment, il a également pris la décision, aussi inhabituelle qu’inattendue, d’accueillir un consistoire le 27 août prochain, pour nommer de nouveaux cardinaux, dont certains seront éligibles pour élire son successeur lors du prochain conclave.

« C’est très étrange d’avoir un consistoire en août, il n’y a aucune raison qu’il doive convoquer cet événement trois mois à l’avance et ensuite se rendre à L’Aquila au milieu de celui-ci », a déclaré Robert Mickens, le rédacteur en chef de l’édition anglophone de La Croix, dans des propos relayés par The Guardian.

Juste après le conclave, le pape François se rendra donc au festival Perdonanza Celestiniana à l’Aquila, une ville des Abruzzes où se trouve le tombeau de Célestin V, un pape ermite qui a démissionné en 1294, cinq mois après son entrée en fonction. Nombreux sont ceux qui y voit ici un signe, d’autant que le pape Benoît XVI, démissionnaire lui aussi, s’y était rendu en 2009, quatre ans avant son départ de la place Saint Pierre de Rome.

Au début de son pontificat en 2013, le pape François avait déclaré qu’il aimerait voir la démission d’un pape devenir « normale ». En 2015, il avait aussi affirmé avoir le sentiment que son pontificat serait bref tout en qualifiant de « courageuse » la décision de son prédécesseur de démissionner.

PM